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La France, « pays de l’année » pour The Economist

Le Vif

Le célèbre hebdomadaire britannique The Economist, parangon du libéralisme, a désigné la France « pays de l’année » 2017 pour l’élection d’Emmanuel Macron, estimant que le nouveau président de la République a « balayé l’ancien régime ».

« La France a déjoué les attentes », écrit le magazine dans un éditorial publié dans son dernier numéro. Il rappelle comment « le jeune ex-banquier » a remporté l’élection présidentielle, et décrit comment La République en Marche, formation « pleine de novices en politique », a « renversé la vieille garde » lors des législatives.

« Le mouvement lancé par M. Macron a balayé l’ancien régime (en français dans le texte, ndlr), et écrasé l’ultra-nationaliste Marine Le Pen, qui, si elle avait gagné, aurait détruit l’Union Européenne », écrit The Economist.

Outre les réformes proposées, dont celle visant à « assouplir un marché du travail rigide », l’hebdomadaire estime que le nouveau chef de l’État a transformé le débat politique national, en « donnant de l’espoir à ceux qui pensent que le clivage gauche-droite est moins important que celui entre ouverture et fermeture ».

Le magazine juge que l’image de la France, qui semblait « irréformable », coincée « entre la sclérose et la xénophobie », en a été transformée.

The Economist distingue également le Bangladesh, pour sa politique d’accueil des réfugiés Rohingyas, l’Argentine, pour l’élection du président Mauricio Macri, et la Corée du Sud, pour un ensemble de réformes politiques menées tout en endurant les menaces répétées adressées par son voisin, la Corée du Nord.

La distinction est attribuée depuis 2013 à un pays « qui a connu un changement remarquable au cours des 12 derniers mois, ou qui a rendu le monde meilleur ».

Le magazine reconnait cependant qu’il « fait des erreurs » : en 2015, la Birmanie avait été distinguée pour sa transition, d’une « dictature vers +quelque chose qui ressemble à la démocratie+ ». « Nous n’avions pas prévu combien le traitement de la minorité Rohingya allait empirer », admet-il.

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