En Floride, les rayons des magasins se vident en prévision de l'arrivée d'Irma. © AFP

La Floride se prépare à affronter l’ouragan Irma

En Floride, les rayons des magasins se vident en prévision de l’arrivée d’Irma. « Il n’y a plus rien. Plus d’eau. Plus d’électricité. Les magasins sont vides. Les écoles sont fermées. Nous avons reçu un ordre d’évacuation pour demain midi au plus tard (18h00 heure belge). La garde militaire est là. Nous partons demain matin », raconte Yasmine Todhunter, une Belge résidant à Boca Raton/Fort Lauderdale.

L’Etat américain se prépare à affronter l’ouragan Irma, qui a déjà frappé les Caraïbes mercredi.

« Les services météo annoncent des rafales de vent de 180 mph (près de 290 km/h). Ça pourrait même monter jusqu’à 200 mph (321 km/h) vendredi », explique-t-elle. « Pour l’instant, l’eau de la mer monte assez vite. Il n’y a pas encore de vent. Mais nous sommes obligés de déménager. »

Pour ce faire, elle a loué un minibus de quinze personnes. « Nous pouvons ainsi emmener nos six chats et quatre chiens avec nous et un maximum de matériel. Nous l’avons loué pour deux semaines. Ainsi, à notre retour, nous pourrons aider des gens qui auraient besoin de transporter du mobilier ou tout autre objet. Notre propriété dispose d’une licence d’hélicoptère, ce qui sera également utile après le désastre. »

Yasmine a organisé son itinéraire. « Dans un premier temps, nous allons nous rendre chez ma fille, qui habite au Nord de l’Etat. Si ce n’est pas suffisant, nous poursuivrons notre route jusqu’en Caroline du Nord, où nous possédons un terrain. Là, nous pourrons y installer une Tiny House (maison sur roues). »

Depuis que les habitants ont reçu l’ordre d’évacuer, la ville s’est transformée en ville fantôme. Les habitants protègent leurs fenêtres avec des plaques de bois et les magasins ont été pris d’assaut. « Certains commerçants en ont même profité pour augmenter les prix. La police a dû lancer un rappel à l’ordre en précisant que la prison de serait pas fermée », sourit-elle.

A Boca Raton, si les habitants fuient et les étals se vident, la vie n’a pas dit son dernier mot: « ce matin, les trois nids de tortues que nous avons à la maison ont éclos », s’émerveille Yasmine. Une place de choix leur a déjà été réservée dans le minibus.

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