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La fête du travail marquée par la colère des ouvriers du textile au Bangladesh

Le Vif

Des dizaines de milliers de manifestants au Bangladesh défilaient mercredi en une lugubre fête du travail pour réclamer la pendaison des propriétaires d’ateliers de confection situés dans un immeuble qui s’est effondré voici une semaine, faisant près de 400 morts.

En dépit d’appels de la Première ministre, Sheikh Hasina, à garder « la tête froide », un vent de colère après le pire accident industriel de l’histoire de ce pays défavorisé continuait de souffler dans les rues et les autorités craignaient des actes de violence et de vandalisme dans les usines de textile.

Selon un dernier décompte de l’armée, qui a supervisé les opérations de secours, 402 personnes sont mortes sous les décombres du Rana Plaza, un immeuble de huit étages qui s’est effondré à Savar, près de la capitale.

Plusieurs milliers de travailleurs brandissant des banderoles et des drapeaux rouges scandaient « Pendez les tueurs, pendez les propriétaires d’ateliers » en défilant dans les rues de Dacca. D’autres défilés étaient organisés dans les grandes villes du pays en ce jour férié.

Selon Kamrul Anam, l’un des dirigeants de la Ligue bangladaise du textile et de l’habillement, les ouvriers sont en colère après ce qu’ils considèrent comme le « meurtre » de leurs collègues.

La police à Dacca chiffrait à environ 10.000 le nombre de manifestants lors d’un premier comptage mercredi matin.

Le gouvernement au Bangladesh devait répondre aux critiques sur plusieurs fronts, mis en demeure par les sociétés d’habillement européennes ou américaines d’améliorer la sécurité des travailleurs du textile et soupçonné par les familles des victimes d’avoir refusé l’aide de secouristes étrangers.

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