(photo d'illustration) Imams photographiés lors du lancement de la Ligue Européenne d'Imams et d'Aumôniers par la Fédération des Organisations Islamiques Européennes, en 2008 à Bruxelles. © Belga Image

La commission terrorisme du Parlement européen réclame une liste noire des imams radicaux

Les Etats membres de l’Union européenne devraient procéder à un meilleur ‘screening’ de leurs imams et placer ceux qui tiennent des discours haineux sur une liste noire. Cette dernière devrait être partagée entre les différents pays de l’UE, ressort-il des recommandations de la commission spéciale sur le terrorisme du Parlement européen, dont la Belge Helga Stevens (N-VA) est l’une des rapporteurs.

La création de cette commission avait été décidée en juillet 2017 par l’assemblée parlementaire, avec pour mission de mettre en lumière d’éventuels manquements dans la coopération entre les autorités nationales et l’agence européenne Europol, mais aussi de se pencher sur la gestion des frontières extérieures de l’UE et d’avancer des propositions pour améliorer la lutte contre le terrorisme. Un an après son instauration, elle a désormais achevé son projet de rapport, dans lequel figurent plusieurs recommandations adressées à la Commission européenne. Les députés demandent entre autres la création d’une liste noire européenne sur les imams radicaux.

Si certains Etats disposent déjà d’une liste en la matière, les informations sont cependant peu échangées entre partenaires de l’UE, ce qui permet à certaines personnes prônant un discours radical de circuler en toute impunité dans l’espace Schengen. Les parlementaires plaident également pour que les mosquées et autres lieux de culte où « les valeurs européennes ne sont pas respectées » et où « prennent place des incitations à la haine et au terrorisme » soient fermés. Les Etats membres sont par ailleurs invités à faciliter les échanges d’informations concernant les combattants revenus de Syrie, notamment via Europol.

Le rapport de la commission sera présenté jeudi au Parlement européen à Strasbourg. « Il contient des recommandations concrètes élaborées après un travail intense et des contacts avec les services de police et de renseignement dans toute l’Europe », a souligné Mme Stevens, qui défend un cadre européen renforcé en matière de lutte contre le terrorisme.

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