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La Commission européenne songe aux moyens de concilier vie professionnelle et familiale

La Commission européenne planche sur une stratégie pour relever l’emploi des femmes, et mieux concilier vies professionnelle et familiale. Une initiative en ce sens est promise pour l’année prochaine, afin de compenser l’abandon début juillet du projet de directive pour un congé de maternité de 18 semaines dans l’UE.

Dans tous les pays de l’UE, les hommes sont plus nombreux que les femmes à avoir un emploi. En moyenne trois quarts des Européens travaillaient en 2014, contre à peine plus de 60% des Européennes. « Un problème moral et social, car les femmes sont plus exposées au risque de pauvreté. Cela occasionne aussi un grand gaspillage de ressources pour l’économie », constate mercredi le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans. Il attribue cette faible participation des femmes au marché de l’emploi au « manque de possibilités pour les familles de trouver un équilibre entre le travail et les responsabilités familiales ».

La Commission européenne souhaite donc entamer une réflexion sur les meilleures façon d’encourager l’emploi des femmes en permettant aux parents de mieux concilier vie professionnelle et privée. Dans une feuille de route publiée début de semaine, l’institution évoque quelques pistes pour moderniser le cadre légal actuel. L’option d’un congé de paternité harmonisé en Europe en fait partie, ainsi que la promotion d’arrangements d’emploi flexibles comme le télétravail. Il est aussi question que les financements du Fond social européen puissent être investis dans des crèches.

La directive européenne sur le congé de maternité devra de toutes façons être modernisée. Or c’est une pomme de discorde entre le Parlement européen et le Conseil européen, qui ne sont pas parvenus à s’entendre sur un congé de 18 semaines minimum dans l’UE, si bien que la Commission a retiré sa proposition de révision initiale. Pour ne pas tomber sur le même écueil, l’exécutif européen évoque désormais uniquement la possibilité d’introduire des dispositions pour les mères allaitantes, et contre les licenciements.

Une initiative plus globale, combinant mesures législatives et non-législatives, pour promouvoir la participation des femmes au marché de l’emploi est attendue en 2016.

Avec Belga

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