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La Chapelle Sixtine ferme ses portes: le conclave peut commencer

Les portes de la Chapelle Sixtine se sont refermées sur les 115 cardinaux chargés d’élire le nouveau pape. Ils n’en sortiront que lorsque le nouveau pape sera élu.

Les 115 cardinaux électeurs sont désormais coupés du monde. Vers 17h30 ce mardi, les portes de la Chapelle Sixtine se sont refermées, signe de l’ouverture du conclave. Ils ne pourront en sortir que lors que le successeur de Benoît XVI sera élu. Pour ce faire, ils devront voter quatre fois par jour jusqu’à ce qu’un prélat obtiennent les deux tiers des voix, c’est-à-dire 77 votes.

Avant d’être enfermés, les votants ont juré de garder le secret sur l’élection du pape. Chaque prince de l’Eglise s’est avancé vers l’autel pour prêter serment de secret la main posée sur la Bible, en jurant « de garder le secret absolu sur tout ce qui concerne directement ou indirectement les votes et les scrutins pour l’élection du souverain pontife ».

Pas de liens avec l’extérieur

Ils n’ont en effet pas le droit de communiquer avec l’extérieur pendant toute la durée du vote. Ils vivront donc à huis-clos, dans la chapelle Sainte-Marthe et n’ont le droit de recevoir aucune visite. Presse, télévision, ordinateur sont également proscrits afin que leurs votes ne soient pas influencés. La fumée – noir si le vote est négatif, blanche si elle est positive – est leur seul moyen de communication.

Des prélats ont pu assister à cette cérémonie. Mais selon un rituel immuable et strict, hérité du Moyen-Age, toutes les personnes étrangères aux votes -officiants, maîtres de cérémonie….- ont quitté les lieux après la formule « extra omnes » (tous dehors). Les portes seront ensuite fermées « à clé », marquant le début du conclave.

Menu frugal pour les cardinaux

Soupe et légumes bouillis : pendant le conclave, qui débute mardi, les 115 cardinaux électeurs devront se contenter d’un menu très frugal, pensé tout exprès peut-être pour accélérer l’élection du pape. Les religieuses qui cuisinent à Sainte Marthe, où logeront les princes de l’Eglise tenus au secret pendant toute la durée du conclave, « sont déjà prêtes à préparer les repas à base de soupe, spaghetti, petites brochettes et légumes bouillis », révèle le Corriere della Sera.

Certes ce n’est pas le pain sec et l’eau brièvement imposés aux cardinaux durant le Moyen-Age, mais « ces plats sont considérés, à l’unanimité des cardinaux, comme des plats à oublier, comparés aux vrais menus des restaurants romains », ajoute cruellement le quotidien.

« Peut-être que ce régime, digne d’un hôpital, pourra accélérer le choix du successeur de Pierre », glisse le journal.

Heureusement, les cardinaux qui ont la réputation d’apprécier la bonne chère ont profité de la gastronomie italienne ces derniers jours à Rome.
« Faites-moi de bonnes pâtes à la carbonara parce qu’après le troisième jour de conclave, si on n’élit pas le pape, ils nous mettront au pain sec et à l’eau », a lancé en plaisantant, mais peut-être pas tant que ça, le cardinal canadien Thomas Christopher Collins en entrant dans un restaurant proche du Vatican, Venerina, deux jours avant le début de l’élection pontificale.

Le cardinal français Jean-Louis Tauran, qui annoncera au monde entier le nom du nouveau chef de l’Eglise, est lui aussi un habitué de ce restaurant. « Mais lui, il aime la viande et surtout les pizzas », assure la propriétaire.

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