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La candidature de l’opposant Jean-Pierre Bemba « irrecevable »

La candidature de l’ex-chef rebelle Jean-Pierre Bemba à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo a été jugée « irrecevable » vendredi par la commission électorale.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a rejeté la candidature de M. Bemba, un des ténors de l’opposition au président congolais Joseph Kabila, en raison de sa « condamnation par la Cour pénale internationale (CPI)(…) pour subornation de témoins ».

L’opposant Jean-Pierre Bemba, a été acquitté par la justice internationale, pour crimes de guerre après 10 ans d’enfermement dans les prisons de la CPI. Condamné en juin 2016 à une peine de 18 ans pour des exactions de sa milice en Centrafrique en 2002-2003, il a été acquitté en juin dernier. Cet ex-chef rebelle a été vice-président durant la transition 2003-2006.

Il préside le Mouvement de Libération du Congo (MLC), la deuxième force d’opposition à l’Assemblée nationale et a fait un retour triomphal à Kinshasa le mois dernier après cet acquittement La Céni était censée publier vendredi la liste provisoire des candidats admis à participer aux élections présidentielle – pour désigner le futur chef de l’Etat – et législatives nationales afin de choisir les 500 députés de l’Assemblée nationale (chambre basse du parlement congolais).

D’autres candidatures pourraient être invalidées

Elle pourrait invalider encore plusieurs des candidatures aux élections prévues le 23 décembre en République démocratique du Congo (RDC). Juste avant l’annonce de la commission électorale, l’ensemble de l’opposition au président Joseph Kabila avait lancé un appel à la « mobilisation générale » en accusant « le pouvoir en place » de vouloir « exclure » plusieurs de ses candidats.

« L’opposition politique » exige « que monsieur Kabila et sa famille politique libèrent le processus électoral, en arrêtant de donner des injonctions à la commission électorale », affirmait ce communiqué signé par M. Bemba, l’opposant en exil Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi.

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