Didier Reynders © BELGA

La Belgique s’engage pour le traité d’interdiction complète des essais nucléaires

La Belgique a pris mercredi à New York la co-présidence de la dixième conférence visant à faciliter l’entrée en vigueur du Traité pour l’interdiction complète des essais nucléaires (TICE).

Ce dernier a été ouvert à la signature en 1996, mais n’est toujours pas d’application. Pour qu’il entre en vigueur, il faut que les 44 États repris dans son annexe 2 ratifient le texte. Or, huit d’entre eux ne l’ont pas fait.

La Chine, l’Egypte, les Etats-Unis, l’Iran et Israël ont signé le TICE, mais ne l’ont pas ratifié, tandis que la Corée du Nord, l’Inde et le Pakistan n’ont ni signé, ni ratifié le texte.

Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a accepté au nom de la Belgique le mandat de co-président de la conférence avec « enthousiasme », mais aussi « humilité », car les obstacles à l’entrée en vigueur sont multiples, a-t-il souligné lors d’une conférence ministérielle en marge de l’assemblée générale de l’ONU.

D’après le chef de la diplomatie belge, le TICE est le seul instrument qui puisse garantir une interdiction complète des essais nucléaires et détecter des essais cachés. « Il n’y a pas d’alternative au TICE et il n’y a pas de raccourci vers un monde dénucléarisé », a-t-il affirmé, alors qu’un autre traité prônant lui l’interdiction complète des armes nucléaires a été signé en matinée par une cinquantaine de pays, mais aucune puissance nucléaire, ni d’Etats membres de l’Otan.

« Dans les deux années à venir, mon pays, en partenariat étroit avec l’Irak (l’autre co-président: ndlr), s’efforcera de contribuer à la création de conditions favorables à de nouvelles adhésions au TICE », a déclaré M. Reynders. « Au-delà des mots et des beaux discours, le sixième test nord-coréen nous appelle à agir et à sortir du confort des réponses toutes faites », a-t-il ajouté.

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