Sophie Wilmès © belga

La Belgique confirme sa pleine participation à la coalition anti-Daech

La Belgique a réitéré lundi, par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, l’engagement de l' »ensemble de son gouvernement » au sein de la coalition dirigée par les Etats-Unis depuis 2014 pour éradiquer le groupe djihadiste Etat islamique (EI), lors d’une réunion ministérielle à Rome.

Cette participation belge se concrétise par un engagement à la fois sur le plan militaire – quatre chasseurs-bombardiers F-16 déployés durant un an, depuis octobre dernier, en Jordanie pour opérer en Irak et au nord de la Syrie – mais aussi dans la politique à long terme de stabilisation de la région et le soutien aux populations touchées, a rappelé la vice-Première ministre et cheffe de la diplomatie dans un communiqué.

Les ministres de la coalition contre l’Etat islamique, qui compte 83 membres – principalement des Etats mais aussi des institutions internationales, dont l’Otan -, se réunissaient lundi pour la première fois en personne depuis février 2019.

Mme Wilmès s’est félicitée à cette occasion de l’arrivée de nouveaux membres au sein de la coalition anti-EI (alias Daech, son acronyme arabe).

u003cstrongu003ePlus nous avons d’alliés au sein de la coalition, plus nous serons forts dans la lutte contre le terrorismeu003c/strongu003e

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Les discussions de lundi se sont concentrées sur les situations en Irak et en Syrie. De manière générale, la mission principale de la coalition reste l’élimination des derniers éléments de Daech sur ce terrain.

L’EI a perdu la quasi-totalité de son territoire en Syrie et en Irak, où il dirigeait autrefois un vaste califat autoproclamé marqué par une campagne de brutalité contre les minorités religieuses et les femmes. Mais il progresse en Afrique, et la coalition, sous l’impulsion de l’Italie, devrait constituer un groupe de travail pour faire face à la menace sur le continent africain.

En Irak, la situation sécuritaire reste particulièrement « inquiétante » au regard de l’augmentation des attaques orchestrées à la fois par Daech mais aussi par des milices qui ciblent directement la coalition, alors que les Etats-Unis ont mené avant l’aube des raids contre des milices pro-Iran en Irak et en Syrie, en représailles aux attaques ayant visé ces derniers mois les intérêts américains en Irak.

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Selon Mme Wilmès, les ministres reconnaissent les efforts fournis par les autorités irakiennes et la nécessité de continuer à les appuyer. « Le gouvernement irakien et le Premier ministre (Moustafa al-Kazimi) peuvent compter sur le soutien de la coalition et de la Belgique dans les actions menées pour augmenter les capacités sécuritaires du pays et, en définitive, stabiliser le pays », a assuré la ministre.

En ce qui concerne la Syrie, en proie à un conflit qui a fait près d’un demi-million de morts en dix ans, selon l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH), la Belgique continue de plaider pour qu’une attention accrue soit accordée à la situation humanitaire. Dans cette perspective, la diplomatie belge plaide « activement » pour la prolongation de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur l’acheminement transfrontalier de l’aide humanitaire qu’elle avait contribué à faire adopter en juin 2020.

Pour la cheffe de la diplomatie, en Afrique, « le Sahel est une préoccupation majeure en ce qui concerne les volontés expansionnistes de Daech ».

La ministre a rappelé que la Belgique est favorable au développement d’une approche globale intégrée – dite des « trois D » pour défense, diplomatie et développement – dans la région qui comprend notamment l’assistance aux partenaires locaux sur le plan militaire, l’intensification de l’action diplomatique sur le terrain et le développement de l’aide à l’amélioration de la gouvernance locale. « Pour la réussite de cette approche, la coopération avec nos partenaires sahéliens et leur appropriation de la stratégie seront essentielles », conclut le communiqué.

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