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L’Unicef presse à nouveau les gouvernements de rapatrier les enfants étrangers de Syrie

Près de 28.000 enfants originaires de 60 pays, dont 20.000 d’Irak, sont retenus dans le nord-est de la Syrie, principalement dans des camps de déplacés, d’après les estimations du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) qui exhorte une nouvelle fois les gouvernements à les rapatrier « avant qu’il ne soit trop tard ».

Plus de 80% de ces enfants sont âgés de moins de 12 ans et parmi eux, la moitié n’a pas encore atteint l’âge de cinq ans, selon les dernières estimations de l’Unicef publiées lundi.

Au moins 250 garçons, dont certains ont à peine neuf ans, sont par ailleurs retenus dans des camps de détention.

En Belgique, l’Organe de Coordination et d’Analyse de la Menace (OCAM) estime à 69 le nombre d’enfants liés à la Belgique et errant avec leur mère dans les camps du nord-est de la Syrie, où se sont affrontées l’armée turque et les forces kurdes.

« Tous vivent dans des conditions indignes pour des enfants », souligne le fonds onusien, selon qui ces enfants nécessitent « des soins et une protection d’urgence ».

D’après l’Unicef, 17 pays ont procédé au rapatriement de plus de 650 enfants, dont nombre d’entre eux ont été recueillis par des membres de leur famille ou, dans certains cas, sont rentrés avec leur mère.

Loin d’être la norme, ces décisions de rapatriement demeurent toutefois exceptionnelles sur la scène internationale, déplore l’Unicef qui se dit « profondément inquiet pour la sécurité et le bien-être des enfants, y compris pour les dizaines de milliers de déplacés à travers la Syrie qui luttent chaque jour pour leur survie dans des conditions d’indigence toujours plus criantes ».

L’Unicef presse les gouvernements de ne pas « abandonner leurs enfants ». Dans le respect des conventions internationales et de l’intérêt supérieur de l’enfant, l’organisme exhorte également les autorités nationales des pays concernés à « tout mettre en oeuvre pour fournir les documents d’état civil nécessaires et éviter le risque d’apatridie » aux enfants.

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