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L’Otan va rejoindre la coalition anti-EI

Le Vif

L’Otan a décidé de rejoindre officiellement la coalition internationale contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, a déclaré une source diplomatique à l’AFP.

Les Etats-Unis, qui dirigent cette coalition, réclamaient depuis plus d’un an que l’Alliance atlantique en devienne membre à part entière. La décision, prise au niveau des ambassadeurs des pays de l’Otan, « doit encore être entérinée par les chefs d’Etat et de gouvernement » réunis jeudi en sommet à Bruxelles, selon cette source.

Le président américain Donald Trump, qui a un temps jugé l’Otan « obsolète » avant de se rétracter, compte profiter de ce sommet pour demander aux 27 pays alliés des Etats-Unis au sein de l’Alliance de faire davantage dans la lutte contre le terrorisme et d’augmenter leurs budgets militaires afin de réduire leur dépendance vis-à-vis de Washington.

Chacun des 28 Etats membres de l’Otan fait déjà partie à titre individuel de cette coalition mais l’Otan n’avait pas encore sauté le pas, préférant le statut d' »observateur ».

Certains pays, dont la France, se montraient jusqu’à présent réticents, craignant notamment que cela n’écorne l’image de l’Alliance, dont la participation aux frappes en Libye en 2011 a laissé de mauvais souvenirs dans le monde arabe, selon une source diplomatique.

Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, qui accompagne le président Trump dans sa première tournée à l’étranger, avait estimé mercredi « vraiment important » que l’Otan rejoigne officiellement la coalition contre l’EI.

M. Trump, qui a été très critique de l’Alliance atlantique, devrait par ailleurs se montrer « très dur » quand il demandera à ces 27 pays partenaires des Etats-Unis d’augmenter leurs dépenses militaires, a prévenu M. Tillerson.

Il « veut vraiment que les membres de l’Otan intensifient et remplissent leurs obligations en matière de partage du fardeau » en atteignant l’objectif, fixé en 2014, d’un budget militaire équivalant à 2% du produit intérieur brut d’ici à 2024, a insisté le chef de la diplomatie américaine.

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