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L’Otan approuve formellement un renforcement de sa présence militaire à l’est

Les ministres de la Défense des 28 pays de l’Otan ont approuvé mercredi un renforcement de la présence militaire alliée en Europe de l’est face à une Russie plus agressive depuis l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014, a annoncé le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg.

Les ministres ont approuvé un ensemble de principes pour une « présence avancée renforcée », qui sera multinationale – et pas seulement américaine – et par rotations (de troupes), a-t-il indiqué à la presse au cours d’une réunion ministérielle au siège bruxellois de l’Otan.

Cela sera « un signal très fort » de l’unité de l’Alliance, a-t-il dit en rappelant les mesures déjà prises depuis le début de la crise ukrainienne pour rassurer les alliés est-européens inquiets de l’expansionnisme affiché par Moscou.

« Une attaque contre un allié est une attaque contre tous les alliés », a souligné M. Stoltenberg, en rappelant l’un des principes fondateurs de l’Otan, contenu dans son article 5 de défense collective. En cas d’attaque, d’où qu’elle vienne, tous les alliés répondront », a-t-il assuré.

Le secrétaire général s’est refusé à fournir le moindre chiffre sur les effectifs que l’Otan envisage de déployer sur son flanc est, soulignant que des études devaient encore être menées par les autorités militaires alliées.

« D’autres décisions seront prises en juin (lors de la prochaine réunion des ministres de la Défense) et en juillet, lors du sommet » des chefs d’Etat et de gouvernement prévu les 8 et 9 juillet à Varsovie, a-t-il précisé.

« Notre dissuasion est basée sur une combinaison de cette présence avancée et de notre capacité à renforcer rapidement, si besoin » les troupes déjà déployées à l’est, a souligné M. Stoltenberg.

Cette nouvelle stratégie vient compléter les efforts entrepris depuis 18 mois pour rendre les forces de l’Otan plus réactives et dissuasives en réponse à l’annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014 et l’offensive des rebelles pro-russes dans l’est de l’Ukraine.

L’Alliance a aussi déployé davantage d’avions de chasse sur le territoire des pays baltes – comme quatre F-16 belges qui assurent durant quatre mois, de début janvier à fin avril, la mission de « police aérienne » au départ de la base aérienne d’Amari (Estonie) -, dépêché davantage de navires en mer Baltique et Noire et multiplié les exercices militaires en Europe de l’est.

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