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L’humain a plus de chance de s’éteindre que de mourir dans un accident de voiture

Le Vif

Une guerre nucléaire, des catastrophes climatiques ou une pandémie. Voici les grandes menaces qui pèsent sur l’humanité aujourd’hui, selon un rapport britannique relayé par le journal américain The Atlantic.

Un citoyen lambda a cinq fois plus de risque de mourir lors d’une extinction humaine que d’un accident de voiture, selon le rapport de la fondation britannique Global Challenges Foundation. Cela s’explique par le fait que la plupart d’entre nous ne mourront pas dans un accident de voiture. Chaque année, un Américain sur 9 395 meurt dans un accident de la route. Cela représente 0,01 % de risque par an. Mais ce risque évolue tout au long de l’existence. Ainsi, sur toute sa vie, un Américain sur 120 meurt dans un accident de voiture.

Pourtant, le risque d’extinction de l’humanité en raison du changement climatique, d’une guerre nucléaire ou d’un météore est beaucoup plus important, si on en croit le rapport. L’humanité aurait ainsi 0,1 % de risque de s’éteindre chaque année. Sur un siècle, cela représente 9,5 % de risque. L’étude prend en compte tous les évènements majeurs qui pourraient tuer au moins 10 % de la population. Ce nombre pourrait même être sous-estimé. Une autre étude de l’université d’Oxford réalisée en 2008 avançait le chiffre de 0,2 % de risque chaque année.

Les catastrophes les plus attendues

Les catastrophes climatiques et la guerre nucléaire sont les plus grands risques encourus actuellement par l’humanité, selon le rapport. En effet, le monde a été plus d’une fois au bord de la guerre nucléaire ces dernières années, et pas seulement lors de la guerre froide. En 1995, la Russie a confondu une fusée météorologique norvégienne avec une attaque nucléaire potentielle. Boris Eltsine était alors à deux doigts d’appuyer sur le bouton. Heureusement, les autorités russes se sont rendu compte que s’agissait d’une fausse alerte.

Concernant le changement climatique, nous allons être confrontés à des tempêtes géantes qui pourraient faire la taille de continents d’ici la fin du siècle. Selon les Nations Unies, le risque d’une augmentation de 6 à 10 degrés Celsius d’ici la fin du siècle est tout de même de 3 %.

Il existe également la possibilité de l’explosion d’un super volcan ou d’un astéroïde qui s’écraserait sur la Terre. Dans ce cas, les zones proches de l’impact ou de l’explosion ne seraient pas les seules endommagées. De tels évènements produiraient des millions de tonnes de poussière qui bloqueraient le rayonnement solaire, ce qui ferait chuter les températures et anéantirait la production agricole. Cela s’appelle un « hiver nucléaire » et il se produirait également en cas de guerre nucléaire.

Une pandémie pourrait toutefois être encore plus dévastatrice pour l’humanité. Au cours des deux derniers millénaires, deux grands cas de pandémies ont été relevés : la peste noire en 1340 qui a exterminé 10 % de la population mondiale et, entre 541 et 542, la « Grande Peste de Justinien » qui a tué entre 13 et 17 % de la population mondiale à cette époque. Aucun évènement n’a approché ces chiffres au cours du 20e siècle, même les deux grandes guerres qui n’ont tué respectivement « que » 1 % de l’humanité pour la première et 3 % pour la seconde. Seule la grippe espagnole qui a tué entre 2,5 et 5 % de la population mondiale à la fin des années 1910 s’approche des fléaux médiévaux.

D’autres pistes sont explorées par le rapport : une mutation génétique qui tourne mal ou une intelligence artificielle qui prend trop de pouvoir. Même si cela reste de l’ordre du fictif, les chercheurs mettent toutefois l’humanité en garde contre cette menace qui reste de l’ordre du possible.

Effectivement, quarante ans avant la création de l’arme nucléaire, qui aurait pu prédire que cela deviendrait une des plus grandes menaces pour la planète ?

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