Paul Manafort © AFP

L’ex-chef de campagne de Trump aurait secrètement rencontré Assange

Le Vif

Paul Manafort, ancien directeur de campagne de Donald Trump, aurait secrètement rencontré le fondateur de WikiLeaks Julian Assange à l’ambassade d’Equateur à Londres en 2013, 2015 et au printemps 2016, à quelques mois de la présidentielle américaine, rapporte mardi le Guardian.

Ces affirmations du quotidien britannique, potentiellement explosives, sont vagues sur les dates et ne précisent pas la raison des rencontres alléguées. Elles ont été vigoureusement démenties mardi par WikiLeaks, qui a publié en juillet 2016 des emails piratés par les Russes qui se sont révélés très embarrassants pour Hillary Clinton et son parti démocrate.

M. Manafort, un ancien lobbyiste de 69 ans reconnu coupable en août de fraude bancaire et fiscale par un tribunal fédéral américain, est dans le collimateur du procureur spécial Robert Mueller chargé de l’enquête russe, dont un volet porte sur des soupçons de collusion entre Moscou et l’équipe de campagne de M. Trump.

Paul Manafort, qui était lié à un parti politique pro-Russe en Ukraine et à un oligarque proche du Kremlin, se serait entretenu avec Julian Assange en mars 2016, le mois même où il a rejoint l’équipe de campagne du milliardaire républicain dans sa course victorieuse à la Maison Blanche.

Le Guardian, se fondant sur des sources non identifiées, a indiqué ignorer la nature des échanges entre Paul Manafort et Julian Assange, réfugié depuis 2012 à l’ambassade d’Equateur à Londres, tout en affirmant que le timing de la troisième rencontre était susceptible d’intéresser le procureur Mueller.

« WikiLeaks est prêt à parier un million de dollars avec le Guardian et son rédacteur en chef que Manafort n’a jamais rencontré Assange », a démenti mardi l’organisation sur son compte Twitter.

WikiLeaks a publié en juillet 2016 des milliers de messages de responsables du parti démocrate contenant des secrets internes, ainsi que des messages piratés du chef de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton, en octobre, à l’approche du scrutin présidentiel.

Les démocrates suspectent l’équipe Trump, la Russie et WikiLeaks d’avoir conspiré pour faire pencher l’élection en faveur de l’actuel président.

Douze agents du renseignement russe ont été inculpés en juillet dernier pour avoir piraté les ordinateurs du parti démocrate, avant vraisemblablement de transmettre à WikiLeaks une partie des documents volés.

Poursuivi sur plusieurs fronts, Paul Manafort a accepté en septembre de plaider coupable d’association de malfaiteurs contre les Etats-Unis et d’entrave à la justice, et de coopérer avec Robert Mueller dans l’enquête russe.

Mais l’ancien conseiller de l’ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch a enfreint cet accord de plaider-coupable en mentant à la police fédérale, selon un document de justice déposé lundi.

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