L’Europe propose de garantir les plans de chômage partiel d’urgence

Le Vif

La Commission européenne a proposé jeudi de créer un instrument pour garantir jusqu’à hauteur de 100 milliards d’euros les plans nationaux de soutien à l’emploi mis en place en raison de l’épidémie de coronavirus.

Cet instrument permettra aux Etats membres d’obtenir des prêts de l’UE « à des conditions favorables » pour les aider « à couvrir les coûts directement liés à la création ou à l’extension des régimes nationaux de chômage partiel », explique l’exécutif européen dans un communiqué.

« Nous unissons nos forces à celles des États membres pour sauver des vies et protéger les moyens de subsistance. C’est la solidarité européenne », s’est félicité la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, lors d’une conférence de presse.

Pour financer les prêts aux Etats, la Commission emprunterait sur les marchés financiers, ce qui permettrait aux pays membres de bénéficier « des faibles coûts d’emprunt » de l’UE, selon le communiqué.

Ces prêts, destinés aux pays dans les situations « les plus urgentes », seraient confortés par « un système de garanties volontaires des États membres ».

Un montant minimum de 25 milliards d’euros de garanties devra être mobilisé pour que l’instrument fonctionne à plein, souligne la Commission.

Cette proposition doit être présentée mardi aux ministres des Finances de l’UE, qui se réunissent par visioconférence pour discuter des différents moyens de relancer l’activité en Europe une fois maîtrisée la pandémie de Covid-19.

L’Italie et l’Espagne, les plus touchées par le virus, sont vent debout contre l’Allemagne et les Pays-Bas qui, jusqu’à présent, refusent leur aval à un instrument budgétaire de grande ampleur financé conjointement pour éviter une récession majeure en Europe.

« Tous les Etats membres ont déjà mis en place des régimes nationaux de chômage partiel sous une forme ou une autre », relève la Commission.

En Allemagne, où le dispositif a été mis en place en 2009 pendant la crise financière, l’Etat prend en charge deux tiers du salaire des employés concernés.

En France, l’Etat doit couvrir près de 84% du salaire net des personnes touchées, jusqu’à une rémunération brute de 4,5 Smic. Le dispositif concerne désormais quatre millions de salariés dans 400.000 entreprises.

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