© reuters

« L’Europe doit réviser d’urgence le règlement de Dublin », plaide une série d’associations

Face à l’ouverture des frontières turques où des milliers de réfugiés se sont amassés ces derniers jours, une série d’associations plaide pour une révision d’urgence du règlement de Dublin. Explications.

Face à l’ouverture des frontières turques, « l’Europe doit prendre ses responsabilités et réviser d’urgence le règlement de Dublin au profit d’une répartition équitable des demandeurs d’asile entre États membres », ont plaidé mardi une douzaine d’associations, alors des milliers de personnes sont massées le long de la frontière gréco-turque, espérant atteindre l’Europe.

« La seule réponse de la Grèce, avec l’appui de l’UE, est à ce jour le renforcement du contrôle militaire de sa frontière via le déploiement des équipes d’intervention rapide aux frontières de l’agence européenne Frontex », déplorent les associations, parmi lesquelles figurent le CNCD-11.11.11, le Ciré, la Plateforme Citoyenne BXLRefugees, Amnesty International, la Ligue des droits humains, Oxfam Solidarité ou encore Médecins du Monde.

« La crise actuelle n’est pas une surprise : en signant il y a quatre ans un accord avec la Turquie, l’Union européenne a entériné une logique d’externalisation de la gestion de ses frontières et est devenue l’otage du gouvernement turc », ajoutent-elles.

Lire aussi: « Erdogan a de bonnes raisons pour ouvrir ses frontières »

Vendredi, la Turquie a décidé d’ouvrir ses frontières avec l’Europe, alors qu’elle cherche un appui occidental en Syrie, où elle mène une offensive contre le régime syrien. Une attitude dénoncée par la Grèce, qui face au flux de migrants a suspendu le traitement des nouvelles demandes d’asile pour un mois, et l’Union européenne, dont les dirigeants se sont rendus mardi à la frontière gréco-turque.

Les associations plaident, entre autres, pour mettre fin immédiatement à toute forme de refoulement, en installant un mécanisme permettant aux candidats à l’asile de déposer leur demande soit à l’entrée du territoire européen, soit depuis la Turquie et d’autres pays tiers. Elles demandent également de suspendre l’application du mécanisme de Dublin et de le remplacer par un mécanisme d’urgence, puis une solution permanente de répartition de l’accueil des personnes en demande de protection basée sur une clé de répartition contraignante. Elles organisent un rassemblement mercredi à 17h00 à la rue de la Loi afin de réclamer une politique européenne respectueuse des droits humains.

Contenu partenaire