© Reuters

L’Australie, premier pays industriel à abandonner la taxe carbone

Stagiaire Le Vif

Nous l’annoncions le 14 juillet dernier, c’est maintenant acté : l’Australie abandonne la taxe carbone, adoptée en 2012 par le gouvernement travailliste afin de limiter les effets du CO2 sur l’environnement. Les « gros pollueurs » ne payeront donc désormais plus leurs 16 euros par tonne émise.

Le Sénat, après une première tentative avortée le 11 juillet dernier (37 contre – 35 pour), a voté l’abandon de la mesure (39 pour), après que la première proposition ait été ajustée par les conservateurs au pouvoir, suivant une demande du Palmer United Party (PUP), parti du magnat minier Clive Palmer. Un retour en arrière qui n’avait été vu dans aucun pays industriel.

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La mesure n’aura tenu que deux ans.

« C’est une grande nouvelle pour les familles australiennes et les petites entreprises de notre pays », s’est félicité le premier ministre, Tony Abbott, qui avait auparavant qualifié « de sottises absolues » les études scientifiques imputant le réchauffement climatique à l’action humaine.

Quelques jours plus tôt, le chef du gouvernement avait assuré vouloir : « (se) débarrasser pour toujours de cette taxe qui détruit l’emploi, et coûte 11 milliards de dollars par jour aux Australiens », d’après Radio Australie . Les économies réalisées devraient ainsi être redistribuées aux consommateurs eux-mêmes, selon Belga, et des incitations financières pourraient être proposées aux entreprises souhaitant améliorer leur bilan énergétique.

Peu avant le vote, la dirigeante des Verts, Christine Milne, avait estimé qu’abolir cette taxe ferait de l’Australie « un paria international », d’après Presse.ca, et les réactions n’ont pas tardé à tomber. Avant même le scrutin, John Gummer, dit Lord Deben, président de la commission du changement climatique en Grande-Bretagne avait déclaré : « Tony Abbott met imprudemment en danger l’avenir de la planète ».

Une hausse 12 % d’émissions d’ici 2020

L’Australie rejette environ 1,5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, mais serait l’un des plus gros émetteurs de la planète par tête d’habitant en raison de l’importance de son secteur minier, moteur de la croissance du pays depuis 15 ans, et de sa dépendance à l’électricité produite grâce au charbon.

Selon Presse.ca, un rapport publié par plusieurs think tanks (Climate Analytics, Potsdam Institute et Ecofys), en marge des négociations sur le climat à Varsovie, estimait en novembre dernier que les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Australie risquent de croître de 12 % d’ici à 2020 si la taxe était supprimée.

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