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L’agresseur d’un militaire en France reconnaît les faits

Le Vif

Le jeune homme, arrêté mercredi dans la banlieue parisienne et qui a reconnu avoir agressé un militaire français, s’était converti récemment à l’islam et a sans doute agi au nom de son « idéologie religieuse », a déclaré le procureur de Paris, Xavier Molins.

Le jeune homme de 21 ans, prénommé Alexandre, a « reconnu les faits » lors de son interpellation, a indiqué le procureur lors d’une conférence de presse. Il a dénoncé une « volonté de tuer assez évidente » du jeune homme décrit par une source proche de l’enquête comme un « jeune islamiste récemment converti ».

L’agression du militaire, qui avait été blessé à la gorge et avait été hospitalisé au cours du week-end dernier, était survenue trois jours après le meurtre à Londres d’un soldat britannique par deux islamistes radicaux, sans qu’aucun lien n’ait été établi entre les deux attaques.

Elle avait suscité une forte émotion en France un peu plus d’un an après l’assassinat au nom du jihad de sept personnes, dont trois militaires, par Mohamed Merah, un jeune délinquant de la banlieue de Toulouse (sud-ouest).

A ce propos, le ministre de l’Intérieur a indiqué mercredi qu’il y avait, selon lui, « plusieurs dizaines voire plusieurs centaines de Merah potentiellement » en France. Il a également mis en garde contre le risque posé par « plusieurs centaines d’Européens » partis combattre en Syrie, « parfois » avec « des troupes clairement affiliées à Al-Qaïda ».

L’agression du militaire, qui était en patrouille dans le cadre d’un dispositif antiterroriste, avait été filmée par la vidéosurveillance et la police disposait d’images nettes. Sur certaines images, on voyait l’agresseur priant quelques minutes avant l’agression, portant un petit chapeau et une tenue noire, selon des sources proches de l’enquête.

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a évoqué « un acte sans doute préparé, qui fort heureusement ne s’est pas terminé tragiquement. » « Cet homme était connu, je n’en dirai pas plus », a-t-il répondu alors qu’un journaliste lui demandait si le suspect était connu des services de renseignement.

Le procureur de Paris a lui indiqué que l’auteur présumé de l’agression n’était pas connu des services de renseignement et que son identité avait simplement été contrôlée en 2007 à l’occasion d’une prière de rue.

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