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Kosovo / Serbie : l’heure est au dialogue… mais est-il possible ?

Suite à l’avis positif rendu par la Cour internationale de justice quant à l’indépendance du Kosovo, l’Union européenne, en la personne de Catherine Ashton, a offert son assistance pour établir un dialogue avec la Serbie. Au vu des déclarations du ministre serbe des Affaires étrangères, la Britannique devra faire preuve d’infiniment de… diplomatie pour y parvenir.

L’Union européenne s’est déclarée jeudi prête à « faciliter » le dialogue entre la Serbie et le Kosovo après l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice, estimant que celui-ci ouvrait une « nouvelle phase » pour les relations entre les deux entités.

« L’accent devrait maintenant être mis sur l’avenir, a commenté jeudi soir Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, dans un communiqué, jugeant que l’avenir de la Serbie et du Kosovo résidaient pour chacun au sein de l’UE. De bonnes relations de voisinage, la coopération régionale, et le dialogue sont les fondements sur lesquels l’Union est construite. »

Et la Britannique d’offrir son assistance pour établir le dialogue entre les deux parties : « Ce dialogue devrait promouvoir la coopération, engranger des progrès sur la voie de l’Europe, et améliorer les vies des populations. Ce processus de dialogue serait en soi un facteur pour la paix, la sécurité et la stabilité de la région. »

Les pays de l’Union européenne ont été jusqu’ici divisés sur la déclaration d’indépendance du Kosovo : 22 pays, dont la Belgique, ont reconnu son indépendance, contre cinq qui s’en sont abstenus (Chypre, Espagne, Grèce, Roumanie et Slovaquie).

Avis de la CIJ sur le Kosovo : l’Otan/KFOR continuera de faire son travail

L’Otan, par l’intermédiaire de la KFOR, « continuera de faire son travail » au Kosovo après l’avis de la Cour internationale de justice sur l’indépendance du territoire, a annoncé jeudi Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’Alliance atlantique.

« Je note que la Cour internationale de justice a rendu un avis consultatif sur le Kosovo, qui ne change en rien le mandat de la KFOR », a-t-il déclaré dans un communiqué. La force dirigée par l’Otan « continuera d’exercer son mandat pour maintenir, de manière impartiale, un environnement sûr et sécurisé dans l’ensemble du Kosovo, dans l’intérêt de toutes les communautés, celles de la majorité comme celles de la minorité », a-t-il ajouté.

Quatre des 28 pays de l’Otan – Espagne, Grèce, Roumanie et Slovaquie – n’ont toujours pas reconnu l’indépendance du Kosovo, malgré l’intervention armée de l’alliance occidentale contre les troupes de Belgrade qui réprimaient la population albanaise de cette province serbe.

A l’issue du conflit avec la Serbie, la KFOR, force chargée de la sécurité du territoire par une résolution de l’ONU (1244) et commandée par l’Otan, s’est déployée en juin 1999 et a compté jusqu’à 50.000 militaires. Elle n’est plus constituée aujourd’hui que de quelque 9.900 soldats, d’après les données de l’Otan.

LeVif.be, avec Belga

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