Combattant kurde irakien en route pour Kobané. © Belga

Kobané violemment bombardée alors que les renforts kurdes irakiens sont entrés en Syrie

Le front nord de Kobané, troisième ville kurde de Syrie frontalière de la Turquie, est la cible de violents bombardements du groupe extrémiste Etat islamique (EI), qui retardent l’entrée des combattants kurdes irakiens arrivés jeudi en Syrie, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« Le groupe Etat islamique a violemment bombardé dans la nuit le secteur frontalier de Aïn al-Arab (nom arabe de Kobané) aux obus de mortier et à l’artillerie lourde, tout en lançant une nouvelle attaque contre un quartier du nord de la ville, proche du poste-frontière avec la Turquie », a déclaré le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Les combattants des Unités de protection du peuple (YPG, milice kurde défendant Kobané) « ont mis en échec l’attaque », a-t-il ajouté, indiquant toutefois que le bombardement du front nord avait repris dans la matinée avec la même intensité. Selon M. Abdel Rahmane, « le bombardement du secteur frontalier est de nature à retarder l’entrée des peshmergas, arrivés hier en Turquie en provenance d’Irak » pour se rendre à Kobané, que les combattants de l’EI tentent de conquérir.

Il a fait état de « plusieurs morts » dans les rangs de l’EI, « leurs cadavres gisant pendant de longues heures dans les rues avant d’être retirés ». Sous la pression de Washington, le gouvernement islamo-conservateur turc a autorisé le passage par son territoire d’environ 150 peshmergas irakiens pour renforcer les combattants kurdes qui défendent Kobané depuis plus d’un mois face à l’EI.

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