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Kidnappée, séquestrée et abusée, une touriste Belge décrit son calvaire en Australie en 2017

La touriste belge kidnappée, séquestrée et abusée sexuellement en Australie en février 2017 affirme se sentir « très chanceuse » d’avoir pu échapper à son agresseur, dans un reportage diffusé sur la chaine australienne Nine dimanche soir. Gene Charles Bristow a été condamné à 18 ans de prison en mars dernier.

Davine Arckens, une jeune femme originaire de Courtrai qui voyageait sac au dos, avait placé une petite annonce indiquant qu’elle cherchait un travail dans une ferme. Le quinquagénaire Gene Charles Bristow y avait répondu favorablement, sous un faux nom, et avait emmené la Belge depuis Murray Bridge jusqu’à sa ferme de Meningie à 150 km au sud-est d’Adelaide (Australie du Sud).

L’agresseur avait enfermé sa victime dans une porcherie, à 350 mètres de sa maison où il résidait avec sa femme et son fils. Il avait dans un premier temps cherché des marques de seringue sur les membres de la jeune touriste pour vérifier si sa victime se droguait, avant de la menacer avec une fausse arme à feu et de la violer. « Il a placé quelque chose contre mon dos affirmant qu’il s’agissait d’un fusil alors j’ai cessé de me débattre », a expliqué la victime, qui a ensuite été enchainée dévêtue dans la porcherie.

Pour la dissuader de s’enfuir, l’agresseur l’avait menacée de mort, affirmant faire partie d’une « organisation ». « J’étais juste coincée là et je pensais que cela allait prendre longtemps avant que je puisse partir ou que je sois retrouvée », a expliqué en cours de reportage la jeune fille qui affirme avoir cru mourir. Durant l’absence de son agresseur, la touriste avait réussi à se dégager de ses chaines et à envoyer des messages d’alerte via son ordinateur à sa famille en Belqique et à une amie en Australie. Ceux-ci ont prévenu la police australienne.

Les autorités, grâce aux signaux du téléphone mobile de la victime, avaient alors rapidement pu déterminer sa localisation. A l’approche des policiers, l’agresseur avait emmené la Belge dans un motel avant de fuir. Apeurée, la jeune fille était restée un moment dans la chambre avant d’oser sortir en rue et être retrouvée par la police.

Sur les lieux de l’agression, la police avait découvert les chaînes, le téléphone de la jeune Belge, de l’ADN et une fausse arme, autant de preuves qui ont été présentées au tribunal lors du procès de Gene Charles Bristow, en mars dernier.

Traumatisée par son agression, la jeune fille affirme avoir « dû tout réapprendre » depuis lors. Elle se sent désormais très « chanceuse » d’avoir pu échapper à son agresseur. « Il ne s’attentait pas à ce que je fasse une telle chose », a-t-elle commenté.

Gene Charles Bristow a été condamné pour kidnapping, viols, attaques indécentes et tentatives de viol. Il pourra être libéré en 2032. A ses proches, l’agresseur ne fait pas mention de remords depuis son arrestation il y a deux ans et il a nié son implication au cours de son procès.

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