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Kabila a trois plans pour rester au pouvoir, accuse un ancien Premier ministre

Le président congolais Joseph Kabila a trois plans pour garder le pouvoir qu’il doit théoriquement quitter à l’issue des élections prévues le 23 décembre 2018 en République démocratique du Congo, accuse l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito.

« Plan A: organiser des élections frauduleuses », « plan B: aller aux élections sans l’opposition, en l’amenant à les boycotter », « plan C: aller de report en report (+glissement+) », écrit M. Muzito dans une tribune publiée lundi.

Le pouvoir dispose de « trois moyens de tricherie » d’après M. Muzito, qui cite le fichier électoral, la « machine à voter » et la commission électorale.

Premier ministre de 2008 à 2012, cadre du Parti lumumbiste unifié (Palu) qui s’est éloigné de la majorité pro-Kabila, M. Muzito rejette toute révision de la Constitution et un troisième mandat du président Kabila. Il plaide aussi pour le « nettoyage du fichier électoral » et la « restructuration » de la commission électorale nationale indépendante (Céni).

Le président Kabila doit parler dans les prochains jours devant le Parlement réuni en congrès.

Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006, réélu en 2011, il ne peut plus se représenter d’après la Constitution qui autorise le chef de l’État à rester en fonction « jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu ».

M. Kabila, dont le second mandat a pris fin le 19 décembre 2016, a bénéficié de deux reports des élections fin 2016, puis fin 2017. Il affirme qu’il respectera la Constitution sans déclarer qu’il quittera le pouvoir, suscitant la méfiance de ses adversaires.

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