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Jungle de Calais: où vont aller les migrants déplacés ?

Le Vif

Selon la préfecture de Calais, 800 à 1000 migrants vivent dans la partie sud de la « Jungle de Calais », dont le démantèlement a commencé lundi.

L’Etat français a promis de déloger les migrants qui y vivaient sans recourir à la force, avant de détruire les habitations de manière définitive. Mais où vont-ils aller après le démantèlement ? Qu’est-ce que l’Etat français compte mettre en place ?

Partout en France

En tout, 1000 places en centres d’accueil vont être mises à disposition pour recevoir les migrants délogés. « Il y a 500 places disponibles immédiatement et 500 autres qui vont l’être dans les jours qui viennent pour offrir à ces personnes des accueils partout en France« , a détaillé vendredi Emmanuelle Cosse, ministre française du Logement. A ces places, s’ajoutent « 200 places dans des centres d’accueil provisoires de Calais, des conteneurs chauffés disposant de l’eau courante et de l’électricité », explique Europe 1.

Selon Bernard Cazeneuve, le ministre français de l’Intérieur, le nombre de places prévu est suffisant. Mais selon certaines associations, le nombre de migrants qui seront délogés avec le démantèlement n’est pas de 800 ou 1.000, mais irait jusque 3500 personnes. Et le nombre de places pourrait ne pas être suffisant. L’Etat français assure cependant qu’il y aura suffisamment de places dans les 102 autres centres d’accueil du pays.

Mais les migrants de la « Jungle » ne sont pas forcément d’accord d’être dispersés de part et d’autre de l’Hexagone. En effet, nombreux sont ceux qui souhaitent rester en bord de côte, dans le Nord de la France ou encore en Belgique, dans l’espoir de se rendre en Grande-Bretagne, terre d’accueil que la plupart convoitent depuis le début.

Retours volontaires

D’autres prennent la décision de rentrer finalement dans leur pays d’origine, ne voulant plus rester dans la Jungle. Un jeune afghan de 25 ans s’est confié au Figaro. Il ne veut pas perdre ses belles années à attendre quelque chose qui n’arrivera probablement pas. « J’ai fait une erreur en venant ici. Je préfère encore retourner dans mon village, malgré les talibans« , avoue-t-il au quotidien français. Et il n’est pas le seul.

De plus en plus de migrants bloqués à Calais souhaitent bénéficier de l’aide au retour volontaire. Il y a d’ailleurs une forte hausse des demandes dans ce sens, selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Certaines de ces demandes émanent des Kurdes d’Irak. « C’est un mouvement qui s’observe dans plusieurs pays d’Europe, car le Kurdistan irakien est une zone stable en plein développement économique« , explique Didier Leschi, directeur de l’OFII, au Figaro. Il y a aussi de nombreux Afghans, des Pakistanais, des Iraniens et des Soudanais.

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