Sibeth Ndiaye © AFP

Jihadistes français condamnés à mort en Irak: la France intervient « au plus haut niveau »

Le Vif

La porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye, a déclaré que la France, opposée à la peine capitale, intervenait « au plus haut niveau », après la condamnation à mort dimanche en Irak d’un neuvième Français pour appartenance au groupe jihadiste Etat islamique (EI).

« La position de la France a toujours été constante. (…) Dès lors que nos concitoyens à travers le monde sont après une condamnation potentiellement soumis à la peine de mort, nous intervenons au plus haut niveau de l’Etat », a déclaré la porte-parole lors de l’émission Grand rendez-vous Europe 1-Les Echos-Cnews.

« Le ministre des Affaires étrangères a eu l’occasion de le dire: la justice irakienne se fait dans de bonnes conditions, avec une défense qui est présente », a-t-elle poursuivi, alors que les avocats des familles dénoncent une justice expéditive en Irak et réclament leur jugement en France.

« Les Français qui ont quitté leur pays pour prendre les armes contre leur pays à travers des actions terroristes – il faut toujours rappeler de quoi on parle – ont le droit comme les autres à la protection consulaire. Ils sont accompagnés sur place par notre ambassade y compris pour avoir une bonne connaissance du droit irakien et de leur propre droit », a ajouté Mme Ndiaye.

Un tribunal antiterroriste de Bagdad a condamné à mort dimanche Vianney Ouraghi, 28 ans, neuvième Français à écoper de cette peine pour appartenance au groupe EI en Irak depuis le 26 mai. Ce Français d’origine algérienne dont l’audience, initialement prévue lundi, a été avancée à dimanche, a reconnu devant le juge avoir « travaillé avec Daech (EI) ». « Mais je n’ai pas participé aux combats ni en Syrie ni en Irak », a-t-il ajouté.

Peu avant dimanche, le tribunal avait également condamné à mort Fodil Tahar Aouidate, 32 ans, huitième Français à écoper de cette peine pour appartenance au groupe EI en Irak.

Paris souhaite que les jihadistes français soient jugés sur le lieu de leur crime et s’oppose à leur retour en France.

AFP

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