Jean-Claude Juncker © Reuters

Jean-Claude Juncker défend le système des « Spitzenkandidaten »

Le Vif

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a défendu mercredi le système des « Spitzenkandidaten », ces figures de proue désignées par les familles politiques européennes comme candidates à la présidence de la Commission. Il a appelé à les désigner d’ici la fin de l’année pour leur permettre de faire campagne sereinement.

Le système, inauguré pour les élections européennes de 2014, consiste donc pour les familles politiques européennes à choisir une personne chargée de représenter le groupe et d’être son candidat à la présidence de la Commission. M. Juncker a été le « Spitzenkandidat » du Parti populaire européen, face notamment à l’Allemand Martin Schulz (S&D) et au Belge Guy Verhofstadt (ALDE). « Le système de 2014 a bien fonctionné et nous souhaitons le pérenniser », a commenté le président de l’exécutif européen mercredi lors d’une conférence de presse. Jean-Claude Juncker a appelé les groupes politiques à désigner leurs poulains d’ici la fin de l’année, afin de leur permettre de faire campagne partout en Europe. « Moi, je n’ai eu que six semaines pour faire campagne et je n’ai pas pu aller partout », a-t-il regretté. Le « Spitzenkandidat » qui se dégagerait ne devrait cependant pas être élu directement à la tête de la Commission, a estimé M. Juncker, qui s’est dit attaché au « double feu vert » donné par le Parlement européen et le Conseil européen, qui regroupe les chefs d’Etat et de gouvernement. Concernant la possibilité de listes transnationales, ce qui permettrait par exemple à un Belge de voter pour un Italien et à un Roumain de voter pour une Irlandaise, Jean-Claude Juncker a indiqué qu’il fallait « approfondir la réflexion ». « Je vois mal comment concrétiser cette idée d’ici aux élections de 2019, sauf si un consensus miraculeux émergeait », a-t-il commenté.

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