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« Je vais gagner cette élection », clame Fillon, assurant que la justice l’innocentera

« Je vous le dis dans les yeux: jamais les juges ne pourront démontrer que l’emploi de mon épouse était fictif », a déclaré jeudi matin le candidat à la présidentielle française François Fillon sur la radio RTL France.

Tant le Républicain (droite) que son épouse ont été inculpés. Penelope Fillon est soupçonnée d’avoir bénéficié avec deux de ses enfants d’emplois fictifs à l’Assemblée nationale, notamment pour assister son mari, rémunérés par de l’argent public. Mais cela ne l’empêchera pas de gagner l’élection, a-t-il proclamé.

« La démonstration a été faite que cette accusation était fausse. Il y a un nombre de témoignages considérables. Des preuves matérielles, des témoignages et je vous le dis dans les yeux: jamais les juges ne pourront démontrer que l’emploi de mon épouse était fictif. Jamais », a assuré François Fillon, invité de RTL.

« Je suis venu ici pour parler du chômage record de M. Hollande, je suis venu ici pour parler des déficits record de M. Hollande, je suis venu ici pour parler du terrorisme qui menace notre pays, je suis venu ici pour parler de l’alternance. Donc vous pouvez me poser toutes les questions que vous voulez sur les affaires pour alimenter la chronique, continuer à alimenter la chronique, je ne vous répondrai pas », a-t-il poursuivi.

Pour lui, la question est plutôt de savoir si « un candidat à l’élection présidentielle, en ce moment-même, est sous écoutes judiciaires et si M. Hollande a accès aux écoutes judiciaires d’un candidat ». Aussi demande-t-il que la justice enquête plutôt sur les révélations du livre controversé « Bienvenue Place Beauvau ».

« Non seulement je suis serein, mais je pense que je vais gagner cette élection », a-t-il également affirmé, « pour une raison très simple: parce que je suis le seul à proposer une alternance ». Les Français « ont le choix entre le chaos de M. Mélenchon ou de Mme Le Pen, avec 175, 150 milliards de dépenses supplémentaires, la sortie de la monnaie européenne et quelques autres folies, et la poursuite de la politique de François Hollande, symbolisée encore hier (mercredi) par le ralliement de Manuel Valls à Emmanuel Macron ». « Une fois que le brouillard de ces crises à répétition se dissipe », les Français « verront l’alternance », pronostique-t-il.

« Pardon, on est à trois semaines de l’élection présidentielle. Cette question-là n’a aucun sens, elle n’a aucun intérêt », a-t-il enfin répondu à la question de savoir s’il avait envisagé de renoncer.

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