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Israël s’attaque aux diktats de la mode avec une loi

Nombre de pays se sont insurgés contre le diktat de la maigreur sans jamais prendre de résolution légale contraignante. Israël, précurseur, a pris les devants en imposant un indice de masse corporel et en réglementant la publicité.

On croyait le culte de la maigreur immuable et les gouvernements impuissants, Israël a enfin changé la donne. Lundi, le parlement israélien a pris des mesures draconiennes pour endiguer le culte de la maigreur. Le problème de la maigreur fait des ravages en Israël, d’où viennent de nombreux tops réputés dans le monde. Récemment, la modèle Danielle Segal avait dû perdre le quart de son poids pour sauver sa place et a été hospitalisé deux fois pour malnutrition.

Pour endiguer les problèmes d’anorexie, Israël interdit désormais de faire poser les mannequins homme et femme ayant un indice corporel de 18,5 ou inférieur, a déclaré la doctoresse Rachel Adatto. « Avec cette loi, nous ramenons les idéaux de la beauté dans les limites de la logique, de la santé -les limites raisonnables- qui empêcheront nos enfants de dévaler la pente dangereuse des troubles alimentaires », a-t-elle ajouté. Aussi, pour la bonne application de la loi, les candidats mannequins devront se munir d’un certificat médical attestant que leur indice de masse corporelle (rapport entre poids et taille) est inférieur à 18,5, le seuil défini par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Les retouches photos également contrôlées

La publicité a aussi fait les frais de cette loi qui demande maintenant la transparence sur la retouche. La loi stipule qu’il doit être clairement indiqué sur les images utilisées si un programme de retouche a été utilisé pour affiner l’apparence du mannequin. La législation s’applique aux images imprimées, aux panneaux publicitaires et aux publicités télévisées, y compris pour ceux ou celles fait(e)s à l’étranger avec des mannequins étrangers et importés en Israël. En revanche, la loi ne s’applique pas aux publications étrangères vendues en Israël. Elle ne concerne donc pas les médias dont les Israéliens ne constituent pas le public cible, notamment les magazines étrangers importés, ni les publications aux fins non commerciales.

Près de 1500 jeunes Israélien(ne)s souffrent actuellement de troubles alimentaires qui constituent une cause majeure de décès chez les mineurs, a précisé le Parlement dans un communiqué.



Avec l’Express.fr

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