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Inde : une affaire de viol collectif provoque la colère de la population

Le viol collectif d’une étudiante dans un bus à New Delhi a fait descendre dans la rue, mercredi, des habitants scandalisés réclamant le respect pour les femmes. Une manifestation à laquelle ont répondu des canons à eaux tirés par la police.

Les manifestants s’étaient rassemblés devant la résidence de la chef du gouvernement de New Delhi pour protester contre le viol d’une jeune femme de 23 ans, dimanche soir, alors qu’elle rentrait avec son ami d’une sortie au cinéma.

La police a arrosé les manifestants lorsque certains ont tenté d’arracher des barrières protégeant l’accès à la résidence officielle de Sheila Dikshit. « Nous voulons des droits égaux pour les femmes », pouvait-on notamment lire sur des banderoles.

Dimanche soir, l’étudiante en kinésithérapie et son ami étaient montés à bord d’un bus scolaire qui n’était pas en service, après que le chauffeur leur avait proposé de les emmener pour le prix d’un ticket normal. Selon la police, la jeune femme a été violée par les six hommes présents, dont le chauffeur.

En Inde, les violeurs sont passibles d’une peine de dix ans d’emprisonnement mais le chef de la police de New Delhi a demandé mardi la peine de mort pour les coupables.

Cette affaire a suscité l’indignation de la presse et provoqué un débat au parlement. Le nombre de viols en Inde a plus que doublé entre 1990 et 2008, selon les chiffres officiels. Selon la police, la capitale fédérale figure désormais en tête des villes les moins sûres du pays.

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