© Image Globe

Inde : de l’alcool frelaté tue plus de 150 personnes

Dans l’État du Bengale occidental, en Inde, plus de 150 personnes sont mortes empoisonnées après avoir bu de l’alcool frelaté, qui aurait été mélangé avec du méthanol, un produit toxique.

L’alcool du pauvre. Quelque 150 personnes sont mortes empoisonnées dans l’est de l’Inde après avoir bu de l’alcool frelaté, tandis que de nombreuses autres ont été hospitalisées. En cause, l’alcool qui contidendrait un solvant très toxique.
Trois hôpitaux les plus proches ont accueilli des dizaines de patients grièvement malades. Selon Narayan Swarup Nigam, le responsable du district, situé à 30 km de Calcutta, du méthanol a été détecté sur au moins 20 victimes après autopsie. Le méthanol, utilisé comme carburant, est parfois ajouté à l’alcool local pour augmenter la teneur en alcool. Mais ce produit peut rendre aveugle, voire entraîner la mort en cas de forte concentration.
Les victimes, pour la plupart des paysans ou des conducteurs de triporteurs trop pauvres pour s’acheter des alcools de marque, sont originaires de dix villages frontaliers du Bangladesh. Ils avaient acheté mardi de l’alcool dans des bars clandestins ou auprès de contrebandiers.

Les morts dues à des boissons frelatées sont monnaie courante
L’alcool fabriqué clandestinement est beaucoup consommé en Inde en raison de son prix attractif. Selon un habitant du district concerné, un demi-litre ne coûte que 6 roupies, soit 8 centimes d’euros. En juillet 2009, 43 personnes étaient mortes empoisonnées par de l’alcool frelaté dans le Gujarat, un Etat qui interdit la vente d’alcool, et en mai 2008, 168 personnes avaient succombé dans les Etats du Karnataka et du Tamil Nadu.
La police a précisé que des habitants en colère ont mis à sac des distilleries locales. En Inde, les morts dues à des boissons frelatées sont monnaie courante, précise un responsable du groupe de pression Indian Alcohol Policy Alliance. Ce dernier met notamment en cause les liens de corruption entre « les autorités et les contrebandiers ».

De son côté, la chef du gouvernement du Bengale occidental, Mamata Banerjee, a annoncé l’ouverture d’une enquête et des compensations financières pour chaque famille de victimes. La police a arrêté 10 personnes en lien avec le drame, a déclaré à l’AFP le directeur des services de santé de l’état du Bengale occidental Shyamapada Basak.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire