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Il y a 15 ans, 118 marins perdaient la vie dans le naufrage du Koursk

Le 12 août 2000, le sous-marin nucléaire Koursk coulait au fond de la mer de Barents alors qu’il participait à un exercice. L’accident ne sera annoncé que deux jours plus tard par les autorités et la Russie vivra une semaine d’angoisse, accrochée au fragile espoir d’une survie de ses 118 marins à bord.

Quatre jours après le drame, le nouveau président Vladimir Poutine se résout à accepter une offre d’aide occidentale. Les navires de sauvetage partis de Norvège arrivent sur le lieu du sinistre le 19 août. Des plongeurs parviennent finalement à ouvrir le sas du sous-marin neuf jours après son naufrage et ne peuvent que constater le décès de l’ensemble des personnes à bord.

L’épave du Koursk est renflouée en octobre 2001 et son démantèlement a lieu à partir de juin 2002. Les corps ou fragments de corps de 115 des 118 marins du Koursk sont identifiés. Le parquet russe clôt en juillet 2002 une enquête de près de deux ans, sans désigner de responsables. Selon celle-ci, les marins ne pouvaient pas être sauvés et sont morts, au plus tard huit heures après l’explosion. La cause officielle du drame est l’explosion accidentelle d’une torpille, entraînant la déflagration du stock entier de missiles qui a envoyé le sous-marin par 110 mètres de fond.

Très critiqué après le naufrage pour son silence et pour n’avoir pas assez vite accepté une aide étrangère, le président Vladimir Poutine avait promis aux familles et au pays traumatisé que l’impossible serait tenté pour récupérer les corps des marins.

Quinze ans après ce qui est toujours considéré comme l’un des plus grands désastres de l’histoire navale du pays, le nombre de citoyens russes enclins à critiquer la gestion du drame par les autorités semble toutefois être en baisse. Un sondage récent réalisé par l’institut Levada indique notamment que 40% des Russes interrogés estiment que ces dernières ont fait tout ce qui était possible pour venir en aide aux marins, tandis que ce pourcentage atteignait 34% en 2010 et 23% en août 2000, rapporte le quotidien en langue anglaise Moscow Times.

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