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Hongrie : le président démissionne suite à un plagiat

Le plagiat d’une thèse de doctorat a coûté à Pal Schmitt sa présidence à la tête de la Hongrie. Il a démissionné lundi devant le parlement. Le ministre allemand, Karl Guttenberg, surnommé « le baron du copier-coller », a subi le même sort l’an dernier.

Le chef de l’État hongrois, Pal Schmitt, au coeur d’un scandale de plagiat dans sa thèse de doctorat, a annoncé lundi sa démission devant le parlement. Ce proche du Premier ministre Viktor Orban a « sacrifié » son poste pour redorer l’image de la Hongrie et préserver l’unité de la majorité au pouvoir.

Devant le Parlement, il a déclaré : « Puisque selon la constitution, la personne du président doit représenter l’unité de la nation hongroise, et que ma personne est malheureusement devenue synonyme de division, je sens que mon devoir est de me séparer de mon poste ».

Obtenu il y a 20 ans, le doctorat de Pal Schmitt sur les jeux Olympiques lui a été retiré le 29 mars dernier par l’Université Semmelweiss de Budapest. Le journal hongrois HVG avait dévoilé la fraude scolaire début janvier. Le journal indiquait que Pal Schmitt avait recopié de longs passages de la thèse du chercheur bulgare, Nikolaï Georguïev, rédigée en français.

Le 1er ministre, Viktor Orban, nommera son successeur le 16 avril. Le parlement devra valider cette nomination à une majorité des deux tiers, que Fidesz, le parti au pouvoir, détient. La date du vote doit intervenir dans les 30 jours suivant la nomination.

Guttenberg, « baron du copier-coller »


Le cas de Pal Schmitt n’est pas isolé. Le ministre allemand de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg (CDU-CSU), élu en 2009, a démissionné en mars 2011 pour cause de plagiat dans sa thèse de doctorat. L’affaire a été révélée en février 2011 par le quotidien Süddeutsche Zeitung. Le ministre avait alors été surnommé « baron du copier-coller », indique Libération. Une chasse au plagiat sur GuttenPlag Wiki a même été lancée sur la toile pour vérifier tout le document.

La presse s’était montrée impitoyable envers Guttenberg, discrédité dans son rôle de ministre. « Pour un ministre, et qui plus est la superstar du gouvernement, il est lamentable d’être découvert comme un tricheur », écrivait le Märkische Allgemeine. Plus 50.000 universitaires ont signé une lettre d’indignation, estimant qu’ils avaient été floués.

Astrid Thins avec Belga

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