Occupy Central, manifestants prodémocratie face aux forces de l'ordre, Hong Kong le 30 septembre 2014 © Reuters

Hong Kong: les militants d’Occupy Central résistent malgré les exigences de l’exécutif

Le chef de l’exécutif hongkongais a exigé mardi la fin immédiate des manifestations mais les militants prodémocratie jurent d’occuper le coeur de la ville tant que Pékin ne leur accordera pas les réformes politiques promises après la rétrocession à la Chine de l’ancienne colonie britannique en 1997.

Les quartiers envahis pour la deuxième nuit consécutive par les manifestants étaient inhabituellement calmes mardi matin et de grandes artères routières d’ordinaire congestionnées étaient presque désertes, abandonnées aux cyclistes et aux piétons.

Les employés gagnaient à pied leur lieu de travail, sous un soleil de plomb, ou prenaient d’assaut les taxis alors que la circulation des bus, des tramways et du métro restait très perturbée.

Le chef de l’exécutif de Hong Kong, Leung Chun-ying, a appelé Occupy Central, la principale organisation prodémocratie, à mettre fin sans délai au mouvement et permettre à la ville de retrouver un fonctionnement normal.

« Les fondateurs d’Occupy Central ont dit à plusieurs reprises que si le mouvement devenait incontrôlable, ils appelleraient à y mettre un terme. Je leur demande maintenant de respecter leur engagement et de mettre immédiatement fin à leur campagne », a déclaré Leung Chun-ying qui s’exprimait pour la première fois depuis les incidents de dimanche.

La confrontation entre les manifestants et les forces antiémeute avait en effet dégénéré dans la soirée lorsque les policiers avaient tenté de déloger les premiers en tirant des salves de gaz lacrymogène et au poivre. Ces images rarissimes à Hong Kong ont choqué une partie de la population et alimenté des rumeurs d’intervention de l’armée chinoise – systématiquement démenties par le gouvernement.

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