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Hommages royaux pour le centenaire de la sanglante bataille de Passendaele (en images)

Le Vif

Les cérémonies ont débuté dimanche soir à Ypres, près du village de Passchendaele (ou Passendale), avec le traditionnel rituel du Last Post (« Le dernier appel »), la sonnerie aux morts en mémoire des soldats britanniques.

La cérémonie du Last Post se déroule tous les jours à 20H00 depuis 1928 Porte de Menin, par laquelle passèrent des centaines de milliers de soldats de l’Empire britannique se rendant au front.

Le roi des Belges, Philippe, et la reine Mathilde ont assisté à cet hommage dans la ville flamande en compagnie du prince William et de son épouse Kate.

« Membres de nos familles, de nos régiments et de nos nations, ils ont tous sacrifié quelque chose pour que nous puissions vivre aujourd’hui », a déclaré le prince William, devant quelque 200 descendants de combattants rassemblés à Ypres.

Aujourd’hui, Porte de Menin, un imposant bâtiment en forme de double arche construit après la guerre honore la mémoire des soldats du Commonwealth tombés à Ypres et qui n’ont « pas de tombe connue ». Quelque 55.000 noms – d’innombrables Smith, Campbell, Singh – sont gravés sur les hauts murs blancs du monument.

Lundi, le couple royal belge et le duc et la duchesse de Cambridge participent, aux côtés du prince Charles et de la Première ministre britannique Theresa May, à l’anniversaire de la bataille de Passchendaele au cimetière militaire britannique de Tyne Cot, le plus grand du Commonwealth (11.961 tombes).

« Le nom de Passchendaele trouve un écho même auprès de ceux qui n’ont qu’une connaissance parcellaire de la Première Guerre mondiale. C’est dans ces champs que des centaines de milliers d’hommes de toutes les nations ont combattu et sont morts dans des conditions effroyables », a souligné Mme May, selon un communiqué du 10, Downing Street publié avant sa visite.

Cet anniversaire « est un rappel opportun des horreurs de la Première Guerre mondiale et de la nécessité pour les amis et alliés de continuer à oeuvrer ensemble dans la recherche de la paix », a ajouté Theresa May.

8 kilomètres

La commémoration, organisée par le gouvernement de Londres et les autorités locales belges, prend une valeur symbolique au moment où le Royaume-Uni a décidé de rompre avec l’Union européenne.

Appelée aussi « Troisième Bataille d’Ypres », la bataille de Passchendaele a opposé les forces alliées, principalement britanniques, canadiennes et australiennes, à l’armée allemande du 31 juillet au 6 novembre 1917. Sur un champ de bataille transformé en immense bourbier par la pluie et les obus.

Objectif : chasser les Allemands des ports belges de la Manche, devenus des bases pour les U-Boots qui menaçaient les côtes anglaises.

Le bilan de l’offensive britannique sera l’un des plus sanglants de la guerre d’usure sur le front occidental, avec plus de 250.000 tués côté britannique, dont 40.000 disparus, au moins autant côté allemand.

Pour un résultat indécis : la ligne de front (le « Saillant d’Ypres ») est enfoncée de seulement 8 km après 100 jours! Même si l’attaque eut pour effet d’affaiblir les défenses allemandes et soulager la pression sur les poilus français.

Par l’épouvantable gâchis humain et ses gains dérisoires, Passchendaele fait partie des batailles de 14-18 qui symbolisent la « grande boucherie » et l’absurdité de la « Der des Ders ».

AFP

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