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Hollande : « C’est Daech qu’il faut viser et pas d’autres »

« C’est Daech qu’il faut viser et pas d’autres » en Syrie, a réclamé jeudi le président français François Hollande, à la veille de recevoir à Paris son homologue russe Vladimir Poutine, dont l’aviation mène depuis deux jours des bombardements sur le sol syrien.

L’Etat islamique (EI) n’est pas présent dans plusieurs des zones visées par les avions russes, ce qui suscite des doutes sur les véritables intentions de la Russie de combattre l’EI ou de tout simplement venir en aide à son allié traditionnel Bachar al-Assad, allié clé de Moscou au Moyen Orient.

« Ce qui vient de se produire confirme encore que premièrement nous devons trouver une transition politique qui ne pourra pas passer par (le président syrien) Bachar Al-Assad, deuxièmement qu’il faut que le régime arrête immédiatement ses bombardements odieux contre les populations civiles, et troisièmement que ce soit bien contre Daech que les frappes se fassent, toutes les frappes d’où qu’elles viennent: c’est Daech qu’il faut viser et pas d’autres », a déclaré à la presse le président Hollande.

« Quand on veut s’attaquer au terrorisme, on détruit d’abord les sites de Daech », a également suggéré jeudi le Premier ministre français Manuel Valls à Vladimir Poutine, à la veille de l’arrivée en France du président russe. « Et je constate que ça n’est malheureusement pas la position russe », a poursuivi Manuel Valls, en marge d’un déplacement à Lyon.

Selon le Premier ministre français, ce serait « une faute morale bien sûr, mais d’abord une faute politique de vouloir compter sur (le président syrien) Bachar al-Assad », déplorant une solution « qui ne passerait pas par les pays de la région et notamment les pays sunnites ».

Pour M. Valls, Vladimir Poutine reste malgré tout un « partenaire (…) pour trouver une solution politique durable, une transition indispensable avec l’opposition modérée et les éléments du régime ».

Le président français François Hollande doit s’entretenir vendredi à Paris avec son homologue Vladimir Poutine, notamment sur la Syrie, avant un sommet destiné à relancer le processus de paix en Ukraine.

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