Marisol Touraine © AFP

Handicapés français accueillis en Belgique: la France lève les ambiguïtés

La ministre française de la Santé, Marisol Touraine, a souligné vendredi que les personnes handicapées qui souhaiteraient être accueillies dans des structures en Belgique pourront continuer à le faire en étant financées par la France, cherchant ainsi à lever les « ambiguïtés ».

Les personnes « qui expriment le souhait d’être accueillies dans des structures belges (…) pourront continuer d’être financées en Belgique » par la France, et celles « qui sont actuellement en Belgique (…) continueront d’être financées par la France », a déclaré Mme Touraine lors de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée.

Elle répondait à des inquiétudes formulées par des députés, notamment Jacqueline Fraysse (Front de gauche) après les propos mercredi de la secrétaire d’État aux Personnes handicapées, Ségolène Neuville. Celle-ci avait annoncé la fin du « flux de l’assurance maladie vers la Belgique », ajoutant: « les départs forcés vers la Belgique pour les personnes handicapées, financées par l’assurance maladie, à partir de maintenant, c’est fini ».

Pour Mme Touraine, « c’est un sujet grave, difficile et il ne faut pas qu’il y ait d’ambiguïtés ».

« Il y a en Belgique 1.579 enfants actuellement accueillis et 4.502 adultes (…) qui proviennent de 83 départements français même si l’essentiel des personnes accueillies en Belgique proviennent de départements frontaliers », a-t-elle détaillé. Pour les deux tiers, il s’agit d’accueils en foyer de vie, donc avec des financements par les départements et non pas l’assurance maladie, a-t-elle expliqué, indiquant que les sommes actuellement consacrées aux personnes en Belgique représentent 82 millions d’euros pour l’assurance maladie.

Elle a souligné que le gouvernement prévoyait deux dispositifs pour régler le problème: un fonds d’amorce de 15 millions d’euros annoncé il y a quelques jours pour « relancer une dynamique de financement » de places d’accueil et une deuxième mesure dans le projet de loi santé, un « plan global d’accompagnement des personnes en situation de handicap » que 23 départements sont prêts à expérimenter.

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