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Grèce: « Il faut que Papandréou lâche son trône »

Le Premier ministre grec espère obtenir un vote de confiance ce vendredi soir au Parlement grec. Mais le divorce serait déjà consommé avec la population.

Exercice à haut-risque ce vendredi soir à Athènes. Le Premier ministre grec Georges Papandréou va tenter d’obtenir un vote de confiance au Parlement afin de rester en place pour lancer le plan européen anti-crise, sauver son pays de la faillite et le maintenir dans l’euro. Vaste programme. Mais dans les rues grecques, il a déjà perdu le soutien de la population. Beaucoup de Grecs estiment qu’il a surtout tenté de se sauver lui-même ces derniers jours, avant de penser à son pays.
« Il est mort politiquement mais s’accroche encore à son fauteuil. A son ‘trône’, titre même la presse nationale ce vendredi matin », déclare Ira Feloukatzi, journaliste grecque à Paris, notamment pour le quotidien Elefterotypia. L’idée d’un référendum sur le plan européen de sauvetage de la Grèce, avancée lundi soir avant d’être abandonnée officiellement vendredi midi, « n’était qu’un coup de poker personnel, une nouvelle magouille », juge-t-elle. Une partie de son camp politique et du gouvernement s’était d’ailleurs désolidarisée du Premier ministre dans la semaine.

« Humiliation nationale »

Plutôt que ses « magouilles », la presse grecque commente ce vendredi ses « palinodies », ou encore ses « acrobaties », dignes d’une « tragi-comédie ». Mais le résultat est le même: « Papandréou nous a fichus dans le pétrin « , ajoute Ira Feloukatzi, aussi amère que la plupart de ses compatriotes. Car le jeu du Premier ministre leur a valu des commentaires cinglants dans le reste de l’Europe où les responsables politiques répétaient jeudi qu’il était tout à fait envisageable de « se passer de la Grèce ».

Marie Simon

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