Yanis Varoufakis et Alexis Tsipras. © Belga

Grèce : entre engagements internationaux et mesures sociales

La liste des réformes envisagées par la Grèce dans le cadre de l’extension de l’aide financière internationale décline, en six pages et quatre parties, mesures fiscales et sociales, destinées tant à respecter ses engagements envers ses partenaires internationaux qu’à répondre à la « crise humanitaire » que connaît le pays. La délégation grecque a publié mardi midi la lettre envoyée lundi soir par le gouvernement grec aux institutions européennes.

Tout au long des quatre chapitres, intitulés « Politiques fiscales structurelles », « Stabilité financière », « Politiques pour promouvoir la croissance » et « Crise humanitaire », le ministre des Finances Yanis Varoufakis énumère ce que la Commission européenne a qualifié de « liste suffisamment détaillée pour que cela constitue un point de départ ».

Le gouvernement grec s’engage ainsi à réformer sa politique en matière de TVA, et à améliorer sa collecte, tout en luttant contre l’évasion fiscale.

Dans le même chapitre, le gouvernement s’engage à élargir la définition de la fraude fiscale et à moderniser le code des impôts. Le gouvernement grec souhaite aussi renforcer l’ouverture et la transparence de la nomination du secrétaire général du Secrétariat général des recettes publiques, et assurer l’indépendance de ce secrétaire général. Il prévoit encore de continuer la réforme des pensions afin de retarder l’âge de départ à la retraite et d’établir un lien plus étroit entre les contributions pour la pension et les revenus. Le gouvernement d’Alexis Tsipras veut aussi renforcer les incitants pour lutter contre le travail au noir.

Comme annoncé auparavant, le gouvernement fait de la lutte contre la corruption une priorité nationale, tout comme la lutte contre la contrebande de tabac et de fuel. Sur le plan de la croissance, le gouvernement grec prévoit notamment de « mettre en oeuvre les bonnes pratiques européennes dans le domaine de la législation du marché du travail ».

A plusieurs reprises, la lettre rappelle la volonté des autorités grecques de travailler en collaboration avec les partenaires d’Athènes, Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international en tête.

Enfin, sur le plan humanitaire, le gouvernement prévoit des mesures « non-pécuniaires » pour répondre aux besoins nés de la récente montée de la pauvreté absolue et prévoit « d’évaluer le modèle de Revenu minimum garanti en vue de l’augmenter dans tout le pays ».

Les ministres des Finances de la zone euro tiendront ce mardi à 14h00 une conférence téléphonique pour discuter des propositions grecques.

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