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Ghesquière et Taponier : « On va très, très, très bien »

Libres, heureux et en bonne santé, les deux journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont atterri à 8h30 sur le sol français, après 547 jours de captivité.

Les deux ex-otages ont directement retrouvé leurs familles à leur descente d’avion. Le président de la République Nicolas Sarkozy et sa femme étaient présents pour les accueillir, mais aucune caméra n’a été autorisée à filmer leur arrivée. Plus d’une demi-heure plus tard, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier se sont enfin adressés à la presse, heureux et en bonne santé.

Un moral d’acier

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Jusqu’au moment de leurs retrouvailles, l’état de santé des deux rescapés restait la préoccupation principale des familles. Mais le check-up médical a confirmé qu’ils se portaient bien et Stéphane Taponier les a rassurées avec un large sourire : « on va très, très, très bien ». Ils se forçaient à « structurer (leurs) journées » et se sont imposé des activités physiques quotidiennes pour « ne surtout pas partir dans l’ennui et le désespoir ». « On avait un moral d’acier », déclare Hervé Guesquière. « Stéphane est un mec super costaud. Il cite l’aide de Reza, leur traducteur, qui a retrouvé, lui, sa famille à Kaboul.

En effet, leurs ravisseurs ne les ont ni frappés, ni menacés de mort. Leurs difficiles conditions de vie relevaient du mode de vie propre à l’Afghanistan: « c’est l’enfermement, la mauvaise nourriture, le manque d’hygiène, mais parce que dans ces montagnes afghanes, on vit comme au Moyen-âge », explique Hervé Ghesquière.

Une nouvelle-choc pour les familles

Hier, les familles et les comités de soutien des deux journalistes s’étaient réunis à Beaubourg pour les un an et demi pile de leur capture. C’est donc sans s’y attendre, que les familles ont reçu un appel du Président Nicolas Sarkozy, leur annonçant la bonne nouvelle. Gérard Taponier n’a pas réalisé immédiatement que son fils avait bel et bien recouvré la liberté : « Je n’y croirai que quand je (le) verrai ». « C’est vrai que c’est un choc. J’ai du mal à parler », a réagi Thierry Taponier, le frère de Stéphane.

Thierry Thuiller, directeur de l’information de France Télévisions, a constaté l’intense émotion du moment : « avoir vu les familles apprendre la nouvelle en direct sous mes yeux, je peux vous dire que cela restera gravé dans ma mémoire ».

Un mystère demeure

Une question subsiste, celle de leurs conditions de libération. Le journal Le Parisien assure qu’il y a eu une transaction financière. Mais le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a formellement démenti l’allégation: « La France ne paie pas de rançon ».

Le seul élément certain concerne leurs conditions de capture. C’est l’un de leurs accompagnateurs Afghan qui les a trahis, en les livrant aux Talibans. Pour autant, Hervé Ghesquière ne compte pas mettre un terme à sa carrière de journaliste d’investigation : « J’ai envie de faire ce métier, plus que jamais ».

Mathilde Perrin (stg)

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