Germanwings: trois ans après les crash

Le Vif

Quelque 350 personnes, proches des victimes du crash d’un avion de la compagnie allemande Germanwings, sont venues samedi se recueillir dans les Alpes françaises sur les lieux du drame qui avait fait il y a trois ans 150 morts.

Le 24 mars 2015, un Airbus A320 de Germanwings, filiale de Lufthansa, avait été précipité volontairement contre le flanc d’une montagne par le copilote, Andreas Lubitz. L’avion ralliait Barcelone à Düsseldorf avec six membres d’équipage, dont Andreas Lubitz, et 144 passagers, originaires de 19 pays, en majorité des Allemands (72) et des Espagnols (50).

« Ca me fait plaisir de venir ici. On voit d’autres parents qui vivent la même chose. Cela nous réconforte car beaucoup de personnes sont passées par là », déclare Maribel Calvo, une Vénézuélienne venue samedi avec son mari nord-américain. Le couple a perdu son fils unique, Robert, 36 ans, dans le crash.

« La seule consolation, c’est de croire en Dieu », poursuit Maribel, qui a assisté dans la matinée à une cérémonie oecuménique à la cathédrale de Digne-les-Bains, à la mémoire des victimes.

La journée de samedi avait commencé par un dépôt de gerbe, en présence des autorités locales et du PDG de la Lufthansa, au cimetière du Vernet, le village le plus proche du lieu de l’impact, où sont enterrées des restes de corps non identifiés.

En début d’après-midi, certaines familles sont montées à pied vers le col de Mariaud, à quelque 2 km du village, où a été aménagée une plateforme décorée de roses et de ballons blancs, face au massif des Trois Evêchés où s’est écrasé l’avion.

En septembre, une sculpture de Jürgen Batscheider, intitulée « Sonnenkugel » (sphère solaire en allemand), a été déposée par hélicoptère sur le lieu d’impact. L’oeuvre, de cinq mètres de diamètre, renferme un cylindre et des sphères en bois à l’intérieur desquelles les familles des victimes ont placé leurs souvenirs personnels.

La commémoration a été organisée « au plus proche du site du crash », a explique le PDG de la Lufthansa Karl Spohr. « Nous savons, de par notre dialogue quotidien avec les familles, qu’il est très important d’avoir un lieu où partager leur chagrin ».

A Haltern am See (ouest de l’Allemagne) d’où étaient originaires seize lycéens morts dans le crash avec deux enseignantes, une minute de silence a été observée sur la place du Marché à 10h41, heure à laquelle l’avion s’était écrasé.

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