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Gaza : la flottille internationale tente à nouveau de briser le blocus

Ce lundi, trois bateaux vont tenter de rejoindre Gaza malgré l’interdiction grecque alors que la diplomatie israélienne fait tout pour maintenir le blocus sur Gaza.

Ce matin, trois bateaux, un canadien, un espagnol et un français, ont prévu de mettre le cap sur Gaza. La tâche s’annonce rude voire impossible. Israël met en effet tout en oeuvre pour discréditer la flottille internationale et empêcher qu’elle rejoigne Gaza.

Les récents efforts d’Israël sur le plan diplomatique ont été payants, le blocage total de la flottille étant possible grâce à la contribution de certains Etats dont la Grèce.

Ce week-end, le ministère grec de la Protection du citoyen a interdit à tout bateau battant pavillon grec ou étranger d’appareiller des ports grecs à destination de Gaza. Le ministre israélien des Affaires Etrangères, Avigdor Lieberman, s’en est félicité: « Je me félicite de tous les efforts qui ont été déployés pour éviter l’appareillage de la flottille ».

Vendredi, le bateau américain « Audacity of Hope » a été intercepté peu après son départ de Pirée près d’Athènes par les garde-côtes grecs. Le capitaine a été interpellé et doit comparaître en justice. Il transportait 3.000 lettres de soutien pour les Gazaouis. Depuis, les gardes-côtes grecs veillent à empêcher les bateaux de la flottille pour Gaza d’appareiller des ports grecs.

Athènes ferait-elle le jeu des Israéliens? Les militants pro-palestiniens considèrent en tout cas l’actuelle politique grecque comme une « sous-traitance de la politique étrangère israélienne ». L’organisation « Ship to Gaza » a affirmé que le Premier ministre grec Georges Papandréou a vendu « l’âme de la Grèce » en permettant aux eaux territoriales grecques d’atteindre ses côtes.

Le gouvernement grec a tenté de calmer les militants pro-palestiniens. Il a proposé hier aux activistes et à l’Autorité palestinienne d’acheminer lui-même cette aide « par les canaux existants ».

Ainsi, Israël peut désormais compter sur la Grèce pour empêcher les militants de rejoindre Gaza. Sa diplomatie s’est révélée efficace. Faisant face à de nombreuses pannes techniques, les militants pro-palestiniens pointent la responsabilité d’Israël dans ce qui ressemble selon eux à un « sabotage ».

Selon Israël, la présence d’activistes du Hamas au sein des participants de la flottille justifie sa politique. Il y a un an, un assaut israélien contre une flottille internationale se dirigeant vers Gaza faisait 19 victimes.

Il reste à savoir si la flottille parviendra à rejoindre Gaza aujourd’hui voire cette semaine. En tout cas, via la Grèce, l’opération semble condamnée. Le gouvernement « ami » grec s’y oppose « jusqu’à nouvel ordre ».

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Le vif.be avec Belga

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