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Fukushima : la zone d’évacuation devient interdite

Le périmètre de 20 km autour de la centrale nucléaire japonaise va être strictement surveillé par les autorités

Le rayon d’évacuation de 20 km mis en place autour de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima va devenir zone interdite. L’objectif est d’éviter que des personnes évacuées y retournent en dépit de risques élevés pour la santé, a annoncé le gouvernement japonais ce jeudi.

Des dizaines de milliers de personnes ont été contraintes de quitter ce périmètre en raison des rejets radioactifs de la centrale endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars.

En inspectant plusieurs 3.378 de maisons, la police a découvert que 63 familles y vivaient toujours en dépit des risques liés aux radiations. Certains habitants sont également revenus chez eux pour récupérer leurs effets personnels.

À partir de ce jeudi minuit (heure locale), ils ne pourront le faire qu’avec l’aval du gouvernement, a annoncé le secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano.

« La mise en place d’une zone interdite et les ordres d’évacuation (du mois dernier) visent à assurer la sécurité de la population », a dit Edano.

« Nous adopterons de strictes mesures juridiques contre ceux qui tenteront d’entrer dans la zone », a-t-il menacé sans préciser davantage.

« En ce qui concerne les habitants, je ne peux que leur demander d’être compréhensifs afin qu’aucune poursuite judiciaire ne soit engagée contre eux », a ajouté Edano lors d’une conférence de presse.

Chaque famille réfugiée en dehors de la zone d’exclusion ne pourra déléguer qu’un seul de ses membres pour retourner, sous surveillance, au domicile familial afin d’y récupérer des biens, selon la même source.

Le Premier ministre Naoto Kan, à qui l’opposition et certains dans son propre parti reprochent sa gestion de la crise, s’est rendu jeudi à Fukushima.

Tepco espère que les six réacteurs seront mis à l' »arrêt à froid » dans six à neuf mois, un calendrier jugé ambitieux par les spécialistes du nucléaire.

Cette semaine, ses ingénieurs ont commencé à pomper de l’eau partiellement radioactive pour l’évacuer d’un des réacteurs. Cette étape est indispensable pour ensuite réparer le système de refroidissement qui régule la température des barres de combustible nucléaire. Mais la quantité d’eau contaminée dans les réacteurs ne semble pas baisser pour le moment.

Tests de radioactivité sur le lait maternel

Le ministère japonais de la Santé va mener, « par précaution », des tests pour évaluer si le lait de certaines femmes contient d’éventuelles traces de radioactivité.

« Nous considérons qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter », a déclaré jeudi Yukio Edano, porte-parole du gouvernement, cité par l’agence Kyodo.

« Mais il est compréhensible que des mères se fassent du souci. Juste par précaution, instruction a été donnée » de procéder à des tests, a-t-il ajouté.

Selon une organisation non gouvernementale japonaise, des mesures réalisées par un institut privé ont mis en évidence de faibles traces d’iode radioactif 131 dans certains prélèvements de lait maternel.

Ces éléments ont été trouvés dans quatre échantillons de lait provenant de mères vivant dans quatre préfectures proches de Tokyo. L’ONG a cependant précisé que cette radioactivité était inférieure à la limite maximale autorisée pour l’eau des bébés.

Le Vif.be, avec Belga et L’Express.fr

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