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France : le plan loup revu après plus de 6.000 attaques en 2013

Stagiaire Le Vif

Mercredi dernier, l’Assemblée nationale française a autorisé les éleveurs à abattre des loups dans les 38 zones du pays concerné, mais « à certaines conditions ».

Naturellement revenus en France au début des années 1990 par l’Italie et durablement installés dans les Alpes, les loups ne cessent de coloniser de nouveaux territoires, comme la partie orientale des Pyrénées, le Massif central, les Vosges, la Haute-Marne et l’Aube plus récemment.

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Vidéo (2013).

Actuellement, la France compterait près de 300 loups, selon les dernières données du réseau Loup-Lynx de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), publiées par Le Monde en juin dernier. Un chiffre qui aurait grossi de 20 % depuis le dernier comptage officiel de 2013.

C’est donc également pour contrôler l’expansion de l’animal – un loup pouvant faire près de 50 km par nuit avant ou après l’hiver, selon Éric Marboutin, responsable ONCFS interrogé par Le Monde –, que le ministère de l’Écologie entend « améliorer l’efficacité du plan loup adopté en 2013 ».

Une « forme de légitime défense » des éleveurs

Les mesures votées par les députés découlent d’un amendement au projet de loi sur l’agriculture introduit au Sénat, puis retouché en commission à l’Assemblée via un amendement du gouvernement.

Le Sénat prévoyait qu’en cas d’attaque, l’éleveur soit autorisé à tuer des loups pour une durée de six mois sur le territoire de sa commune. Mais le gouvernement a été plus loin en faisant adopter en commission à l’Assemblée, un second amendement, pour être en accord avec les normes européennes et la convention de Berne, en autorisant l’abattage des loups dans des « zones de protection renforcées », délimitées par les préfets, portant la durée maximale à un an lorsque des dommages importants sont constatés au sein d’élevages pastoraux ou non.

En somme : « on renforce comme jamais l’arsenal législatif pour permettre aux éleveurs de se protéger beaucoup mieux », résumait le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, quelques jours à peine après les déclarations de la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal qui affirmait prendre les résolutions pour répondre à « la détresse des éleveurs et de leurs familles ».

Dès lors, comme pour le précédent volet du « plan loup 2013-2017 », un plafond d’abattage sera fixé pour chaque « zone de protection renforcée », dans le respect d’un plafond national par année.

Sur les douze derniers mois, ce plafond national était de 24 loups pouvant être abattus sous certaines conditions. Or, « huit prélèvements de loups seulement ont été effectués (4 loups ont par ailleurs été victimes de braconnage) », soulignait le ministère de l’Écologie.

En 2013, plus de 6.000 animaux d’élevage auraient été tués par le loup en 2013, contre 1.500 en 2000, selon un communiqué du ministère de l’Écologie. Les indemnisations des éleveurs, depuis 2004, ont-elles été multipliées par trois.

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