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France: Le Front national renvoyé en procès pour escroquerie

Le Vif

Le Front national (FN) et deux dirigeants du parti d’extrême droite français sont renvoyés en procès pour des soupçons d’enrichissement frauduleux aux frais de l’Etat lors des campagnes législatives et présidentielle de 2012, a appris jeudi l’AFP de sources concordantes.

Les juges chargés de l’enquête ont ordonné le renvoi en correctionnelle du FN pour complicité d’escroquerie et recel d’abus de biens sociaux, a précisé une source proche du dossier.

Son trésorier Wallerand de Saint-Just est visé pour le délit de recel d’abus de biens sociaux et l’un de ses vice-présidents, Jean-François Jalkh, pour escroqueries, abus de confiance et recel d’abus de biens sociaux, selon la même source.

Marine Le Pen avait été entendue dans ce dossier, sans être inculpée. Les soupçons portent sur l’existence d’un système pour capter de l’argent public, en profitant des remboursements de l’Etat sur les frais de campagne, des faits vigoureusement contestés par le FN.

Au total, plusieurs millions d’euros sont susceptibles d’avoir été détournés, en particulier lors des législatives de 2012.

Les juges financiers soupçonnent des dirigeants du parti et d’une société proche du mouvement, Riwal, d’avoir mis en place un système frauduleux d’enrichissement avec de l’argent public. Les enquêteurs soupçonnent des prestations gonflées et surfacturées sur le dos de l’Etat, qui rembourse les frais de campagne.

Les juges ont ordonné le renvoi en procès du dirigeant de cette société, Frédéric Chatillon, pour faux, escroqueries et abus de biens sociaux.

La justice française s’intéresse par ailleurs, dans une autre enquête, aux déclarations de patrimoine 2014, jugées sous-évaluées, de Marine Le Pen et de son père Jean-Marie Le Pen, fondateur du FN.

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