Myriam El Khomri © AFP

France: La benjamine du gouvernement obtient le ministère stratégique du Travail

Le président français François Hollande a créé mercredi la surprise en propulsant la benjamine du gouvernement français, Myriam El Khomri, au ministère du Travail, poste clé pour le chef d’Etat socialiste qui a lié sa candidature à un second mandat en 2017 à une baisse du chômage.

Âgée de 37 ans et peu connue du grand public, Mme El Khomri n’occupait jusqu’ici qu’un strapontin au sein de l’exécutif, le secrétariat d’Etat à la Ville auquel elle avait été nommée en août 2014. Dans la perspective de la présidentielle de 2017, le ministère du Travail est stratégique pour François Hollande, plombé par une impopularité tenace liée à son échec jusqu’ici à « inverser la courbe du chômage » comme il l’avait promis peu après son élection en 2012. Le chef de l’Etat a officiellement fait de cette baisse la condition sine qua non d’une nouvelle candidature à l’Elysée dans un an et demi. Première préoccupation des Français, le nombre de demandeurs d’emploi continue de camper à un niveau quasi record d’environ 3,5 millions de personnes. « Je mesure la responsabilité qui est la mienne. Comptez sur ma combativité et ma détermination », a tweeté Myriam El Khomri peu après sa nomination. La nouvelle ministre « incarne la jeunesse, une nouvelle génération et le renouvellement », a vanté l’entourage de M. Hollande en arguant que cette jeune femme brune, élue d’un quartier populaire de Paris, « connaît parfaitement les politiques de l’emploi sur le terrain ». L’opposition de droite a critiqué au contraire son manque d’expérience gouvernementale, « un mauvais signal pour nos concitoyens qui souffrent du chômage », selon le parti Les Républicains de l’ex-président Nicolas Sarkozy. Née en 1978 à Rabat d’un père commerçant marocain et d’une mère bretonne enseignante, Myriam El Khomri succède à un fidèle du chef de l’Etat, François Rebsamen, redevenu maire de Dijon (centre-est), la ville qu’il gérait avant son entrée au gouvernement. Les noms de plusieurs poids lourds de l’exécutif, notamment le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, avaient circulé ces derniers temps pour reprendre le portefeuille vacant du Travail.

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