© REUTERS

France : l’Assemblée nationale adopte le mariage gay

En première lecture, les députés ont adopté le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe par 329 voix contre 229. 10 députés se sont abstenus, 9 n’ont pas pris part au vote.

L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi dit du « mariage pour tous » par 329 voix contre 229. 10 députés se sont abstenus. 9 n’ont pas pris part au vote.

Les députés de gauche sont au nombre de 364 dans l’hémicycle, ce qui signifie qu’au moins 35 d’entre eux n’ont pas pris part au vote, se sont abstenus, ou ont voté contre, sachant que deux députés UMP (Benoist Apparu et Franck Riester) et cinq de l’UDI (dont Jean-Louis Borloo, Yves Jégo et Jean-Christophe Lagarde) avaient annoncé leur intention de voter en faveur du texte.

A l’UMP, deux députés ont comme prévu voté pour et cinq se sont abstenus: Nicole Ameline, Nathalie Kosciusko-Morizet, Pierre Lellouche, Bruno Le Maire et Édouard Philippe. Christian Estrosi qui avait entretenu le suspense s’est en fait rallié à la position majoritaire de son groupe.

A l’UDI, Jean-Louis Borloo a voté contre mais a expliqué avoir été victime d’un dysfonctionnement. Même chose pour l’opposant acharné au texte, l’UMP Dominique Tian. Lui a voté pour, mais a demandé une rectification de son vote.

Au PS, quatre députés (Bernadette Laclais, Jérôme Lambert, Patrick le Breton, Gabrielle Louis-Carabin) ont bravé la position de leur groupe pour voter contre.

Le vote sera très serré au Sénat

La parole est désormais au Sénat, où l’adoption du projet de loi devrait se jouer à une poignée de voix du fait de l’étroitesse de la majorité de gauche.

Le débat débutera le 2 avril. Il devrait durer « au moins une semaine et demie », mais « il n’y aura pas de limite » de temps, a annoncé mardi Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement.

La date prévue initialement par le gouvernement était le 18 mars mais les sénateurs PS ont demandé plus de temps de préparation. « Nous voulons disposer du temps raisonnable », a expliqué le président de la commission des Lois, Jean-Pierre Sueur (PS).

L’adoption du texte ne sera pas aussi aisée qu’à l’Assemblée nationale. La gauche ne dispose que de 6 voix de majorité et si toutes ses composantes, communistes compris, sont unies pour approuver le mariage gay, des défections individuelles sont attendues dans leurs rangs.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire