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France: des centaines de stations-service en panne de carburants

Plusieurs centaines de stations-service étaient dépourvues de carburant vendredi en France, en raison de la grève contre la réforme des retraites qui touche les 12 raffineries du pays et des dépôts de carburants, a indiqué l’union des distributeurs d’essence.

« On a énormément de stations qui sont fermées parce qu’elles n’ont plus d’approvisionnement », a déclaré Alexandre de Benoist, délégué général de l’Union des importateurs indépendants pétroliers (UIP), qui représente la grande distribution.

Selon lui, le nombre de stations touchées se compte « en centaines » mais représente « moins de 10% » des quelque 12.500 établissements français.

Interrogé par l’AFP, le groupe pétrolier Total, qui gère le plus grand réseau de stations-service en France, a fait état de « 150 à 160 stations-service fermées ou en rupture d’un produit ou de plusieurs produits » à la date de jeudi.

Les 406 stations-service sous enseigne BP étaient toutes ouvertes vendredi en milieu de journée, même si certaines d’entre elles peuvent être en rupture d’un produit, a déclaré à l’AFP Erick Briet, responsable communication de Delek France, une filiale du groupe israélien, qui possède ces stations.

L’UIP, tout comme l’Union française des industries pétrolières (Ufip), font cependant état d’une « amélioration » de la situation.

« La possibilité de recourir aux +stocks de réserve+ nous donne plus de flexibilité pour alimenter les automobilistes. Globalement, cela repousse le risque de pénurie de plusieurs jours », a estimé le président de l’Ufip, Jean-Louis Schilansky.

L’oléoduc approvisionnant les aéroports parisiens à l’arrêt

L’oléoduc approvisionnant en carburant les aéroports parisiens ne fonctionnait plus vendredi matin, faute de produits pétroliers, a indiqué la société Trapil gérant le pipeline, dans un contexte de blocage des raffineries lié à la réforme contestée des retraites.

« L’aéroport d’Orly a 17 jours de stocks et Roissy a des stocks au moins jusqu’à la fin de ce week-end », a précisé à l’AFP une porte-parole de Trapil (Société des Transports par pipeline).

L’oléoduc ne fonctionne plus car il n’est plus approvisionné à partir de la raffinerie de Grandpuits, près de Paris, a-t-elle expliqué. Cette raffinerie, en grève depuis plusieurs jours, devait s’arrêter de fonctionner complètement vendredi, selon le syndicat CGT.

En conséquence, l’oléoduc Trapil ne pouvait plus alimenter les terminaux pétroliers des aéroports d’Orly, de Roissy, ainsi que trois autres terminaux, qui approvisionnent eux-mêmes en produits pétroliers les dépôts alentours, dans le sud de Paris. Interrogé par l’AFP, Aéroports de Paris (ADP) n’était pas en mesure de faire de commentaires dans l’immédiat.

Levif.be avec Belga

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