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France : Abdelkader Merah, le cerveau des tueries de son frère ?

Abdelkader Merah, le frère du tueur au scooter, a été mis en examen dimanche notamment pour « complicité d’assassinats ». Des indices tendent à laisser penser qu’il a des responsabilités dans les actes de Mohamed.

Abdelkader Merah, le frère du tueur au scooter, a été mis en examen dimanche notamment pour « complicité d’assassinats ». Des indices tendent à laisser penser qu’il a des responsabilités dans les actes de Mohamed.

Abdelkader Merah a-t-il aidé son frère Mohamed à organiser ses tueries? Ce lundi, le rôle du frère aîné du tueur au scooter semble se préciser. Il a été mis en examen dimanche pour « complicité d’assassinats », « vol en réunion » et « association de malfaiteur en vue de la préparation d’actes terroristes » et écroué à la prison de Fresnes. Si un lien est bel et bien établi entre Abdelkader et les tueries, il risque la prison à perpétuité.

Le vol du scooter

Bien qu’il ait précisé lors de sa garde à vue qu’il n’était pas au courant des projets de son frère, les enquêteurs de la sous-direction terroriste ont des doutes sur ses responsabilités. Selon le site de 20 minutes, il aurait en effet participé, le 6 mars dernier, au vol du scooter utilisé par son frère lors des tueries de Toulouse et Montauban. Il a également avoué avoir accompagné Mohamed Merah chez le concessionnaire afin de désactiver le système de géolocalisation. Des éléments qui poussent un policier proche de l’enquête à le désigner comme le « cerveau » de l’opération.

L’influence d’un frère radical

Aux hommes du Raid, Mohamed Merah a soutenu que son frère n’avait aucune responsabilité dans ses actes. Toutefois, Le Point précise qu’un ancien codétenu du tueur a témoigné de la forte influence d’Abdelkader sur son cadet. Lors des visites, « ça parlait de personnes égorgées, des âmes corrompues qui iraient en enfer, c’était insupportable », raconte-t-il. Il lui « a fait passer un tapis de prière et une djellaba », ajoute-t-il.

L’homme, proche des milieux salafistes, aurait fait un voyage dans les milieux radicaux égyptiens et a même été mis en cause en 2008 lors du démantèlement d’une filière d’acheminement de djihadistes en Irak. A l’époque, aucune mise en examen n’avait été prononcée contre lui.

« Fier » de son frère?

Malgré tout, Abdelkader Merah continue de nier toute implication dans les meurtres perpétrés par son frère cadet, selon le Nouvel Obs. Au cours de sa garde à vue, il se serait toutefois dit « fier » des meurtres de son frère. Une fausse rumeur selon son avocate, Me Anne Sophie Laguens. Bien au contraire, il les « condamnerait fermement » et ne souhaite pas devenir « un bouc émissaire ».

Léonore Guillaume, L’Express

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