© Reuters

Foule immense pour le pape François près de Milan

Le Vif

Un million de fidèles, selon le diocèse, étaient réunis samedi près de Milan pour une messe du pape François, illustrant la popularité du pontife argentin qui a tenu à consacrer une partie de sa visite dans la capitale lombarde aux défavorisés.

Dans l’immense parc de Monza, à une vingtaine de kilomètres de Milan, quelque 9.000 choristes animaient cette célébration, sous un grand soleil, devant une foule de familles avec enfants, jeunes et personnes plus âgées.

A son arrivée, le pape a longuement arpenté les allées en papamobile au milieu de l’immense foule, qui arborait des banderoles jaune, blanche et bleue, une scène classique pour le pontife dans ses voyages à l’étranger, moins en Italie où il se déplace plus fréquemment.

Les organisateurs, qui attendaient 700.000 personnes dans cette agglomération de 3,2 millions d’habitants, ont annoncé que les fidèles étaient un million. Il n’a pas été possible de confirmer ce chiffre, la police italienne fournissant rarement une estimation.

Dans son homélie, le pape a déclaré à ce « grand peuple de Dieu » que son caractère « multiculturel et multiethnique » constituait sa richesse.

« C’est un peuple appelé à accueillir les différences, à les intégrer avec respect et créativité, et à célébrer la nouveauté qui vient des autres. (…) C’est un peuple qui n’a pas peur d’accueillir qui en a besoin », a-t-il martelé.

Le pape avait lui-même placé ce voyage à Milan, capitale de la mode, du luxe et du design, sous le signe de l’ouverture aux autres.

Lui qui tient à passer du temps avec des personnes modestes lors de chaque déplacement, a commencé sa visite dans un quartier modeste, les Case Bianche (les « Maisons blanches »), à la périphérie est de la ville: 477 logements dans de hautes tours sorties de terre en 1977 et aujourd’hui délabrées.

Quelque 10.000 habitants de ce quartier défavorisé et métissé, ainsi que des quartiers voisins, s’étaient massés pour voir et entendre le pape, qui est allé au contact de la foule, prenant le temps d’échanger quelques mots avec certains.

Murs sales dans les cages d’escalier, boîtes aux lettres cassées ou ascenseurs en panne pendant plusieurs jours… « Comme toutes les périphéries, (le quartier) est un peu oublié par ceux en ayant la responsabilité », a expliqué à l’AFP le prêtre de la paroisse, Augusto Bonora.

Repas en prison

Le pontife a rendu visite à des familles, dont des musulmans. L’Eglise « va à la rencontre également des non-chrétiens et aussi des non-croyants », a-t-il ensuite expliqué.

Le pape s’est alors rendu au Duomo, la célèbre cathédrale de Milan, pour une rencontre avec des prêtres et des religieux qu’il a invités à oeuvrer pour rendre l’espoir « à une société qui est devenue insensible à la douleur des autres ».

A cette occasion, l’archevêque de Milan, Angelo Scola, a annoncé que le diocèse allait mettre 50 appartements à la disposition de personnes sans domicile fixe.

« C’était une émotion magnifique. Ce pape est le pape des gens, des gens normaux, ce n’est pas un pape de l’élite, c’est le pape de tous » a déclaré à l’AFP Vincenzo Auletta, venu avec sa compagne et leurs enfants de 2 et 7 ans participer à la prière de l’angélus devant la cathédrale.

François a ensuite pris la route de la prison de San Vittore, où il a rencontré à huis clos des détenus et des membres du personnel. Il a déjeuné avec des détenus sur une très longue table installée dans un couloir. Au menu: risotto, escalope milanaise et panna cotta.

Après la messe à Monza, le pape est encore attendu au stade de San Siro par une rencontre avec plusieurs dizaines de milliers de jeunes.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire