Bill Nelson et Rick Scott © Reuters

Floride: des responsables républicains parlent de fraude, sans preuve

Le Vif

Des responsables républicains ont accusé dimanche les démocrates de fraude en Floride au lendemain du lancement d’un nouveau comptage des voix, sans preuve à l’appui de ces allégations.

Cinq jours après l’élection, l’Etat du sud-est des Etats-Unis attend toujours de connaître l’identité de son nouveau sénateur, qui siègera avec Marco Rubio, l’autre représentant de la Floride au Sénat.

Selon le dernier décompte, le républicain Rick Scott ne devance le démocrate Bill Nelson que de 12.562 voix, soit 0,15 point de pourcentage (50,07% contre 49,92%).

Le secrétaire d’Etat de Floride, Ken Detzner, a ordonné samedi un nouveau décompte des voix pour ce scrutin et celui désignant le gouverneur de l’Etat, comme le prévoit le code électoral.

« Le sénateur (démocrate Bill) Nelson essaye clairement de frauder pour remporter ce scrutin », a déclaré dimanche Rick Scott lors d’un entretien à la chaîne Fox au sujet de son concurrent, qui siégeait déjà à la chambre haute du Congrès.

Pressé de donner des preuves, Rick Scott, qui est actuellement gouverneur de Floride, a notamment mentionné le fait que « 93.000 bulletins » avaient « été trouvés » après la fin du scrutin.

Il semblait faire allusion au fait que certains comtés, notamment celui de Broward, à majorité démocrate, avaient revu à la hausse, au lendemain de l’élection, le nombre de bulletins enregistrés.

Dimanche, le sénateur républicain Lindsey Graham a également assuré que la commission électorale du comté de Broward avait « violé » le code électoral.

Samedi, Donald Trump avait lui-même laissé entendre que les démocrates tentaient de « voler » l’élection en Floride, sans étayer ses accusations.

Rick Scott a également fustigé l’avocat de Bill Nelson, qui a demandé la validation d’un bulletin déposé mardi par une personne ne possédant pas la citoyenneté américaine.

Cette demande a été effectivement formulée par Marc Elias, l’avocat de la campagne Nelson, mais Rick Scott n’a pas précisé que Bill Nelson avait condamné cette démarche, assurant qu’il n’en avait pas été prévenu préalablement.

Rick Scott a aussi affirmé dimanche que le comité de campagne de Bill Nelson avait demandé, en justice, que soient comptabilisés des bulletins « frauduleux ».

Il s’agit de bulletins pour lesquels la signature ne correspond pas à celle enregistrée pour ces électeurs.

La campagne Nelson fait elle valoir que le processus de vérification n’est lui-même « pas fiable » et viole la Constitution en ce qu’il astreint les électeurs à un traitement discriminatoire.

« Bill Nelson est un mauvais perdant », a déclaré Rick Scott. « Nous avons gagné. »

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