© Reuters/Remo Casilli

Fini le parti de Berlusconi ?

Le président de la Chambre des députés italienne, Gianfranco Fini, en guerre ouverte avec Silvio Berlusconi, a annoncé « la fin » du Peuple de la liberté, le parti de centre-droit qu’il a fondé avec le chef du gouvernement en 2009. Toutefois, il s’est engagé à ne pas provoquer d’élections anticipées en proposant au Cavaliere un « pacte » pour mener la législature actuelle à son terme, soit jusqu’en 2013.

C’est devant ses partisans réunis à Mirabello pour la fête de « Futur et liberté pour l’Italie » que M. Fini s’est livré à une attaque contre Berlusconi, l’accusant de « s’aplatir » devant son allié de la Ligue du Nord et de « faire des génuflexions » devant le leader libyen Mouammar Kadhafi, reçu récemment avec faste à Rome.

En revanche, M. Fini s’est montré plutôt conciliant à propos de la réforme de la justice, jugeant que le Cavaliere ne devait pas « être empêché de gouverner » par ses ennuis judiciaires, et plaidant pour une forme d’immunité pénale pendant la durée de son mandat.

C’est au cours d’un discours de plus d’une heure, souvent interrompu par les ovations de ses partisans, que le président de la Chambre a estimé que le président du Conseil devrait « respecter les institutions » et critiqué plusieurs mesures comme les coupes budgétaires dans le secteur de l’éducation.

Corruption et austérité

« Exclu de fait » du Parti de la Liberté de Berlusconi, Fini déclarait : « Le PDL est fini, le PDL n’existe plus », avant de créer fin juillet un groupe parlementaire dissident, mettant ainsi en péril la majorité parlementaire mais refusant de réclamer des élections anticipées.
Cette rupture avec son ancien allié vient encore entacher la côte de popularité de Berlusconi déjà plombée par un scandale de corruption et l’adoption de mesures d’austérité.

Le Vif.be avec Belga

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